Sommes-nous vraiment trop endettés ?

Offert par Les affaires plus

Publié le 30/01/2014 à 14:49, mis à jour le 30/01/2014 à 13:37

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Publié le 30/01/2014 à 14:49, mis à jour le 30/01/2014 à 13:37

Or, plusieurs économistes ne voient pas les choses du même oeil. Pour eux, l'endettement, même à son niveau actuel, ne mène pas nécessairement à la banqueroute. Dans un billet publié sur le site de l'Association des économistes québécois, Thérèse Laflèche, consultante en économie et ancienne employée de la Banque du Canada, n'approuve pas le ton alarmiste de son ancien employeur. «Il faut faire la distinction entre endettement et surendettement. Oui, les gens s'endettent, mais ils possèdent un actif de plus en plus important, l'hypothèque constituant les trois quarts de leurs dettes. Le risque qui plane sur l'économie canadienne est beaucoup moins grand que ce qui est véhiculé par les médias», soutient Thérèse Laflèche en entrevue.

La principale critique des économistes : la mesure du taux d'endettement que publie Statistique Canada. Il s'agit, selon Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, de l'indicateur le moins complet qui existe. Alors, pourquoi l'utilise-t-on ? Car il est facile à calculer ! Littéralement, on additionne l'ensemble des dettes des Canadiens, que l'on divise ensuite par l'ensemble de leur revenu personnel disponible (revenu après impôt). Bingo !

Cependant, si l'on n'inclut pas les taux d'intérêt dans l'équation, il est impossible d'évaluer avec justesse la capacité des ménages à rembourser leurs dettes. «Au début des années 1990, le taux d'endettement des Québécois se situait dans les 70 %, mais avec des taux hypothécaires supérieurs à 10 %, de nombreux ménages éprouvaient des difficultés à joindre les deux bouts», rappelle Hélène Bégin. Or, en raison du creux historique des taux qui perdure depuis quelques années, le portrait change radicalement.

>>>Êtes-vous trop endetté ? Voici comment faire le calcul.

Pour évaluer le fardeau de l'endettement, les planificateurs financiers calculent le poids des versements en capital et intérêts par rapport au revenu, ce qu'on appelle le ratio du service de la dette. Or, selon une étude de Desjardins, ce ratio a peu fluctué depuis 10 ans. Dans le cas de Martin Tremblay, il se situe à 33 %, dans une position fragile, mais non alarmante. «La réduction du coût du crédit a donc contrebalancé les emprunts plus élevés», explique Hélène Bégin. À preuve, les prêts en souffrance sont actuellement très faibles par rapport aux années 1990.

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