S'endetter pour étudier est normal, selon la majorité des Québécois

Publié le 04/06/2012 à 09:50, mis à jour le 08/10/2013 à 08:27

S'endetter pour étudier est normal, selon la majorité des Québécois

Publié le 04/06/2012 à 09:50, mis à jour le 08/10/2013 à 08:27

Par Olivier Schmouker

Établir un budget n'est pas souvent un réflexe... Photo : DR.

Quand il s'agit de payer ses études postsecondaires, 58% des Québécois considèrent qu'il n'y a pas à hésiter à s'endetter pour cela. C'est du moins ce qui ressort d'un sondage mené par Environics Research pour le compte du Groupe Banque TD.

De manière plus générale, la moitié des Québécois (49%) trouvent qu'il est «très difficile», voire «impossible», d'épargner aujourd'hui. Par conséquent, pour joindre les deux bouts, ils se trouvent contraints de recourir aux prêts, d'user des lignes de crédit et des cartes de crédit, ou encore de compter sur la générosité de leurs amis et de leur famille.

Le rapport sur l'épargne de TD Canada Trust révèle ainsi que les Québécois n'hésitent pas à s'endetter lorsqu'ils doivent effectuer leurs premiers pas importants dans la vie, comme établir une mise de fonds pour l'achat d'une maison (67%), acheter leur première voiture (58 %), payer leurs études postsecondaires (58%), fonder une famille (52%), ou encore financer leur mariage et leur lune de miel (34%).

Le recours au crédit pour financer de tels dépenses oblige à effectuer des paiements «longtemps après que l'excitation initiale suscitée par ces achats s'est estompée», d'après Assunta Forgione, directrice de succursale, de TD Canada Trust.

«En règle générale, le total mensuel des remboursements de dettes ne devrait pas représenter plus de 40% du revenu mensuel brut. Lorsque plusieurs dépenses importantes se pointent à l'horizon, il est important de se rappeler ce principe afin de déterminer si l'on doit réduire ses dépenses ou reporter un achat afin d'épargner un peu plus longtemps », conseille-t-elle.

Le hic? 40% des Québécois trouvent difficile, voire impossible, de rembourser leurs dettes et d'épargner pour l'avenir tout en profitant de la vie maintenant. Pour maîtriser leur niveau d'endettement, un certain nombre de Québécois envisagent en effet de puiser dans leurs économies (47%), de vendre des actifs (18%), de consolider leurs dettes (27%), d'obtenir un second emploi (14%), et même d'emprunter de l'argent à leur famille (9%).

À cela s'ajoute le fait que la plupart des Québécois (54%) n'établissent jamais de budget ou éprouvent de la difficulté à en respecter un quand ils en dressent un…

À noter que ce sondage a été mené auprès de 1 022 Canadiens, dont 251 Québécois, âgés de 18 ans et plus. Les réponses ont été recueilles du 23 au 27 janvier 2012.

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