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Les Canadiens ne sont pas demeurés frugaux très longtemps. Après avoir réduit leur endettement pour la première fois en deux ans au premier trimestre de 2013, les consommateurs ont emprunté davantage au cours de la période de trois mois terminée en juin. Les Québécois sont ceux qui ont accru leurs emprunts au rythme le plus rapide au pays.
La dette moyenne totale des consommateurs canadiens, excluant l’hypothèque, a augmenté de près de 200$ ou 0,73% pour s'établir à 27 131$, selon la plus récente analyse de l'agence de crédit TransUnion.
Par rapport à la même période l’an dernier, la dette moyenne totale a grimpé de 3,47%, une hausse surprenante, selon l'agence de crédit.
«Après la baisse inattendue de la dette des consommateurs au premier trimestre, la variable a de nouveau grimpé au deuxième trimestre, et ce, de façon plus importante que la normale», souligne dans un communiqué Thomas Higgins, vice-président des services d’analyse et de prises de décision de TransUnion. «Ceci dénote l’attrait continu que ressent le consommateur canadien envers le crédit comme instrument d'achat.»
Les Québécois s’endettent encore plus vite
Les consommateurs du Québec se sont endettés à un rythme plus rapide que ceux de l’ensemble des autres principales provinces au deuxième trimestre.
La dette moyenne totale des Québécois a ainsi augmenté de 1,7% pour atteindre 19 455$.
Comparativement à la même période de 2012, l’endettement des Québécois a bondi de 4,71%, un taux plus élevé que pour l’ensemble du Canada. Seuls les consommateurs de l’Alberta se sont endettés à un rythme plus rapide (+7,7%).
Soulignons toutefois que l’endettement moyen total des Québécois demeure nettement inférieur à celui des consommateurs de l’Ontario (25914$), de la Colombie-Britannique (38672$) et de l’Alberta (36150$).
TransUnion prévoit par ailleurs que les Canadiens continueront d’accroître leurs emprunts au cours des deux derniers trimestres de 2013, si bien que la dette totale devrait «éclipser» le record établi au quatrième trimestre de 2012.
L'agence de crédit indique toutefois que le taux de défaut sur les emprunts demeure faible, ce qui est un facteur important dans l'équation du crédit. À ce chapitre, les Québécois demeurent de bons élèves, selon les données de TransUnion. Avec un taux de défaut de 0,17% sur les cartes de crédit de 0,09% sur les marges de crédit, le Québec figure en effet parmi les trois provinces qui affichent le plus faible niveau de défaillance sur les prêts.
La Banque du Canada et le gouvernement fédéral ont à maintes reprises mis en garde les citoyens du pays contre la tentation de s’endetter. La hausse des taux d’intérêt pourrait représenter une menace importante pour les finances de nombreux consommateurs, et du coup, pour l’économie du pays dans son ensemble. Le taux d'endettement des ménages canadiens par rapport au revenu disponible a récemment reculé, après avoir touché un sommet de près de 163%.
