Jusqu’à quel point fiston joue réellement avec cet ami qui vient d’envoyer une invitation pour son anniversaire ? Devrions-nous apporter deux bouteilles de vin à ce souper d’amis ou une suffirait ? Notre camelot mérite-t-il vraiment un pourboire ?

Ce qui se passera en 2015 selon les journalistes de Les Affaires

En 2015, le petit Séraphin qui sommeille en chacun de nous risque fort de gagner en vigueur. À cause de tous ces frais qui augmenteront, évidemment, mais aussi, beaucoup, à cause de l’incertitude. De tous ces points d’interrogation dans les deux colonnes du budget familial.

Qui peut affirmer sans ciller qu’il ne craint pas du tout pour son emploi ? Qu’il n’y a aucun risque que son organisation brasse les cartes et que la sienne ne fasse pas partie de la main gagnante ? Même les fonctionnaires doivent revoir leur définition de sécurité d’emploi, c’est tout dire...

Côté dépenses aussi, il faut refaire nos devoirs. Même le plus zélé en matière de budget n’a pu prévoir les futurs frais de garde lorsqu’il a dit à chérie qu’ils avaient les moyens d’avoir le petit dernier. Et ce n’est qu’un exemple.

De quelle façon toute cette incertitude se fera-t-elle sentir en 2015 ? Par un peu moins de désinvolture de la part de la classe moyenne. C’est vrai qu’on l’a dit écrasée depuis déjà quelques années, mais là, elle ne peut même plus prendre ses signes vitaux et espérer qu’ils restent stables quelque temps. Résultat, elle restera sur ses gardes. Elle coupera dans ces dépenses superflues, mais qu’elle jugeait pouvoir se permettre. Celles socialement encouragées mais non nécessaires, comme les cadeaux, les vêtements et les petits plaisirs.

Jusqu’à quel point ? Ça reste à voir. Mais tant que le nuage ne sera pas dissipé, bonne chance aux détaillants, aux collecteurs de fonds, aux restaurateurs et autres. Ils en auront besoin.

Ce qui se passera en 2015 selon les journalistes de Les Affaires