«On est pas mal les seuls à ne jamais aller chez Costco»

Offert par Les affaires plus

Publié le 15/07/2017 à 14:30

«On est pas mal les seuls à ne jamais aller chez Costco»

Offert par Les affaires plus

Publié le 15/07/2017 à 14:30

Photo : Martin Flamand/Retouches : Visualbox

Le consommateur prend ses distances avec les grandes enseignes, à la recherche d'authenticité.

Il n'y a pas que les Costco et Walmart de ce monde qui s'invitent à la table des Québécois. Le professeur et chercheur en marketing alimentaire à l'Université Concordia Jordan LeBel remarque que, depuis une quinzaine d'années, l'innovation dans le domaine de l'alimentation a favorisé l'émergence d'une multitude de petits producteurs qui grignotent eux aussi des parts de marché aux enseignes traditionnelles.

«Comme le consommateur est devenu frileux par rapport au contenu et à la provenance de la nourriture qu'il mange, il recherche des indices d'authenticité. Pour beaucoup, les produits locaux ont remplacé les aliments certifiés biologiques. La notion de proximité les met en confiance.»

Prenez Pascal Di Tomasso, un conseiller en placements lavallois, père de deux garçons de 12 et 14 ans. De juin à octobre, même si le supermarché IGA de son quartier comporte une section Rachelle-Béry - des «épiceries santé» acquises par Sobeys, propriétaire d'IGA -, il préfère acheter ses fruits et légumes au kiosque maraîcher du coin. Quant à la viande, il encourage plusieurs distributeurs indépendants : Gueuleton pour les poissons et fruits de mer surgelés, Alimentation Maison pour les volailles ou les viandes transformées (saucisses, pâtés, etc.), et Viandes Rheintal pour les viandes certifiées biologiques. Tous livrent leurs produits chez lui en 24 heures.

En fin de compte, l'opération ne s'avère pas plus coûteuse que d'acheter de la viande non biologique au supermarché, dit-il.

Extrait de notre dossier

«On commande un demi-veau et un demi-agneau chaque année en plus de quatre ou cinq poulets bios par l'intermédiaire d'un producteur qu'on connaît. Les producteurs fournissent tous les morceaux : jarrets, filets, côtelettes, foie, etc. Comme on les cuisine tous dans des recettes différentes, on en a environ pour un an [en complétant avec d'autres types de repas].»

Pascal Di Tomasso et sa conjointe ont comparé les prix des différentes coupes de viande avec leur équivalent chez IGA. «Quand on achète pour 400 dollars chez Alimentation Maison, par exemple, ça revient moins cher à la livre. On s'arrange pour atteindre ce montant.»


« On aime encourager les producteurs locaux ou les petits entrepreneurs, avec qui on jase »

Au-delà du prix, il y a aussi une question de commodité et d'idéologie dans le choix de la famille, poursuit Pascal Di Tomasso. «On aime encourager les producteurs locaux ou les petits entrepreneurs, avec qui on jase. Ça crée un lien de confiance. Dans notre entourage, on est pas mal les seuls à ne jamais aller chez Costco !»

Il faut dire que chez les Di Tomasso, il y a de l'espace pour stocker la nourriture : la maison est équipée d'un congélateur au sous-sol en plus de deux frigos. D'ailleurs, à chaque début d'automne, le couple profite du temps des récoltes pour faire le plein de tomates et de légumes de saison qu'il transformera en sauces, bouillons et soupes maison. À l'ancienne, quoi ! «Ça nous occupe pendant deux ou trois fins de semaine, mais après, on en a pour l'année», ajoute Pascal Di Tomasso en riant.

 

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