Arrondir ses fins de mois avec UberX

Publié le 07/11/2014 à 13:37

Arrondir ses fins de mois avec UberX

Publié le 07/11/2014 à 13:37

Le petit dernier est à sa pratique de hockey et vous avez deux heures à tuer ? Devenez un taxi ! C’est maintenant possible avec UberX, un service lancé il y a deux semaines à Montréal qui permet à n’importe quel automobiliste de se transformer en chauffeur de taxi. Combien pourriez-vous empocher avec ce petit à côté ?

Déjà présent à Toronto, Vancouver et Ottawa ainsi que dans d’autres villes des quatre coins du monde, le service UberX pourrait révolutionner le transport urbain. Comment ça marche ? L’application mobile UberX permet aux utilisateurs de voir les automobilistes à proximité prêts à les transporter, et de leur envoyer une requête en mentionnant le point de rencontre. Un SMS les avertit ensuite lorsque le chauffeur est arrivé. Tout comme un taxi, sauf que le chauffeur…, c’est n’importe qui.

Qui peut devenir chauffeur ?

Toute personne âgée de plus de 21 ans, qui a un permis de conduire et une assurance personnelle peut arrondir ses fins de mois grâce à UberX, voire en faire sa principale source de revenus.

Cela dit, le service a tout de même ses exigences pour « qualifier » ses chauffeurs : vous ne pouvez pas utiliser une minoune qui ne tient que par la rouille. Uber demande une voiture quatre portes de type Mazda 3, Volkswagen Jetta ou Toyota Camry de moins de 10 ans et en excellent état.

À quoi ressemblent les montants qu’un chauffeur peut recevoir ? Pour un court trajet d’environ 5 km partant du centre-ville au Plateau-Mont-Royal, le chauffeur pourrait recevoir environ 9,80 $, après qu’Uber ait perçu sa commission de 20 %.

Des zones grises

Sauf qu’avant de quitter votre emploi pour vous consacrer à cette forme de pseudo-taxi, quelques bémols surgissent déjà depuis l’arrivée du concept à Montréal.

Par exemple, une assurance personnelle comprend-elle le transport rémunéré ? Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) n’a pu consulter encore ses membres à ce sujet afin de prendre officiellement position.

« À cette étape, nous recommandons fortement aux assurés qui envisagent cette pratique de s’informer auprès de leur compagnie d’assurance afin de savoir la façon dont celle-ci traitera leur dossier », explique Caroline Phémius, conseillère en affaires publiques au BAC. Elle rappelle que le transport rémunéré est exclu du contrat d’assurance de base. Il peut donc être nécessaire de se procurer un contrat différent pour être assuré.

Ainsi, si vous avez un accident avec votre voiture pendant que vous transportez un client, vous pourriez ne pas être couvert pour les dommages.

Par ailleurs, une augmentation du prix de son assurance auto est à prévoir entre le simple chauffeur occasionnel et celui qui veut en faire un travail régulier.

Sur le plan fiscal, H&R Block entend traiter ce cas de figure comme celui d’un travailleur autonome. Ainsi, l’essence, la portion du kilométrage fait aux fins d’affaires, les assurances, l’entretien, les pneus, le permis de conduire et l’immatriculation seront notamment des dépenses admissibles au moment de la déclaration de revenus.

Un conseil à ceux qui croyaient pouvoir faire quelques dollars « en dessous de la table » : « Les transactions avec UberX se font par carte de crédit et laissent donc une trace », rappelle Johanne Girard, spécialiste supérieure chez H&R Block.

Durera, durera pas ?

Maintenant, il reste à voir si ce service perdurera et transformera la façon de se déplacer en ville. Pour l’heure, ce n’est pas gagné. Le 11 juin dernier, des milliers de chauffeurs de taxi dans différentes villes dans le monde ont manifesté contre la concurrence déloyale d’Uber.

Certains chauffeurs de taxi de Montréal entendent en faire de même très prochainement et le maire Coderre examine la possibilité de poursuite judiciaire contre Uber. Le maire Michael Bloomberg de New York avait eu la même réaction au lancement du service, mais la pression de la clientèle l’avait obligé à changer son fusil d’épaule.

À suivre !

 

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