Annie Lemieux: diversifier ses placements pour mieux donner


Édition de Octobre 2020

Annie Lemieux: diversifier ses placements pour mieux donner


Édition de Octobre 2020

Par Claudine Hébert

«La vraie réussite, c'est de pouvoir accomplir des choses qui changent la vie des gens.» (Photo: courtoisie)

LE FRIC ET MOI. Investir dans l'immobilier, c'est bien ! Diversifier ses placements, c'est encore mieux, soutient Annie Lemieux, présidente de LSR GesDev et de Groupe LS4.

Pourquoi la diversification est-elle si importante à vos yeux ?

Pologne, Floride, Texas, Colorado : au fil des années, l'entreprise familiale fondée par mon père Serge a accumulé des biens immobiliers un peu partout. Aujourd'hui, mon entreprise détient et gère plus de 300 millions de dollars d'actifs immobiliers pour des partenaires. Il y a dix ans, à la suite des recommandations du conseil d'administration, j'ai toutefois amorcé une diversification des investissements qui étaient alors 100 % dans l'immobilier. Une diversification qui a pris de l'ampleur depuis quatre ans.

De quelle façon ?

Pour moi, une des clés de la diversification a été l'accompagnement. J'ai eu de l'aide d'une conseillère en stratégie de placement chez Normandin Beaudry. J'ai suivi ses conseils en choisissant divers fonds et investissements qui représentent aujourd'hui 45 % de mes placements. En ces temps de pandémie, j'apprécie énormément cette stratégie. Je détiens des fonds en technologie de l'information et en télémédecine. Des investissements dont les rendements ont grimpé en flèche à cause de la COVID-19.

Comment sélectionnez-vous vos divers investissements ?

J'investis d'abord dans ce que je connais. Il y a huit ans, j'ai fait l'erreur d'investir dans une entreprise de consultation en santé mentale. J'étais emballée par ce service qui pouvait venir en aide aux gens, mais je ne connaissais rien à ce secteur. Le projet n'a jamais fonctionné. J'ai perdu quelques dizaines de milliers de dollars.

Quelle leçon tirez-vous de cette expérience ?

J'ai appris à m'entourer de partenaires pour me guider vers les bons secteurs et les bonnes entreprises. Je ne peux pas être une spécialiste dans tout, mais je porte désormais attention à tous mes rendements. Comme je le fais en immobilier. À cause du confinement de mars dernier, j'ai même commencé à assister aux assemblées générales virtuelles, ce qui me permet d'être encore plus au parfum de ce qui se passe.

Qu'est-ce qui vous fait dépenser sans limites ?

La quête d'expériences. J'ai toujours été très raisonnable en matière de consommation. Je n'achète rien si cela ne m'est pas utile. En revanche, je n'hésite pas une seconde à mettre le prix pour vivre des moments inoubliables en famille et entre amis, que ce soit des voyages en vélo de route, des voyages de ski et même de tennis. En 2018, par exemple, j'ai payé les quelque 2 500 dollars que valaient trois billets pour assister, en famille, à une journée du tournoi de Wimbledon, à Londres.

Enfin, comment qualifieriez-vous votre relation avec l'argent ?

L'argent ne mène pas au bonheur. Ma meilleure année financière a aussi été une de mes années les plus difficiles sur les plans personnel et professionnel. Quoi qu'il en soit, mon père m'a appris à faire le bien autour de moi. Depuis une vingtaine d'années, je siège à divers conseils d'administration à des fins philanthropiques. Chaque année, je participe également à plusieurs collectes de fonds. À mes yeux, la vraie réussite, c'est de pouvoir acomplir des choses qui changent la vie des gens.

 

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