Ce jus de fruits québécois est fait à partir de déchets

Publié le 11/07/2016 à 16:47

Ce jus de fruits québécois est fait à partir de déchets

Publié le 11/07/2016 à 16:47

Par Matthieu Charest

Fabriqués à partir des surplus de fruits et légumes du distributeur Courchesne Larose, les jus Loop font leur entrée sur le marché. Comptant sur l’expertise de David Côté, cofondateur de Crudessence et Rise Kombucha, ces nouveaux jus crus et pressés à froid veulent changer le monde, sauvant un légume à la fois.

«Rejets», «déchets», pas les termes les plus ragoûtants pour décrire un jus. Pourtant, foi de Les Affaires, nous l’avons testé, et c’est délicieux. Encore mieux, c’est santé. Dans l’édition «King of the hill» de Loop: clémentine, cantaloup, carotte, fenouil, ananas, pomme verte, lime et curcuma. Aucun doute, une alternative nettement supérieure au Soylent, défendu par le collègue Julien Brault. Au niveau du goût, du moins.

«On joue avec la bouffe comme on joue à la bourse, explique David Côté, cofondateur. Le distributeur ne sait pas exactement quelle quantité il va vendre».

Difficile de gérer des stocks de produits frais. Résultat, plusieurs fruits et légumes, que ce soit dans les commerces, ou une fois dans le frigo du consommateur, se retrouvent à la poubelle. «Et ce ne sont même pas des fruits ou légumes “moches”», ajoute M. Côté. Bref, rien ne justifie ce gaspillage.

Économie circulaire

Et pour combattre ce gaspillage, rien de mieux que le principe de l’économie circulaire, où les rejets d’une entreprise deviennent une mine d’or pour une autre. Des oranges à jeter? Pas de problème, Loop en fera du jus. Même la pulpe qui ne servira pas à la création des jus sera réutilisée par d’autres entreprises. «On a donné des surplus à Hexa Foods, par exemple, qui fabrique de la nourriture pour animaux. Même Cascades fait de la R-D avec notre pulpe!»

Stratégie et ambitions

Loop sera profitable d’ici les quatre prochains mois, estime David Côté. Et puisque le distributeur, Courchesne Larose, est actionnaire, les marges sur le transport sont minces. En prime, l’entreprise aurait déjà 850 points de vente établis. Chaque bouteille se détaillera entre 3,99$ et 4,99$.

«Notre marque, on veut la répliquer partout dans le monde, ajoute M. Côté. Et s’ils veulent reprendre le nom “Loop”, encore mieux. Nous sommes en mission après tout. Moi, je l’ai vu le gaspillage en restauration».

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