Les recommandations d'un ange investisseur pour s'envoler


Édition du 27 Octobre 2021

Les recommandations d'un ange investisseur pour s'envoler


Édition du 27 Octobre 2021

Par Emmanuel Martinez

Regis Desmeules (Photo: courtoisie)

DES LEADERS ET DES MOTS. Tout entrepreneur a besoin d’argent pour développer son projet, mais où et comment l’obtenir ? C’est à ces questions simples, mais vitales, que répond Régis Desmeules dans son livre truffé de conseils pratiques « Réussir son premier financement ».

L’entrepreneur, qui possédait le Groupe Enode, une entreprise de cybersécurité vendue à Telus en 2014, est désormais ange investisseur. Il côtoie donc un grand nombre d’entrepreneurs à la recherche de capital.
« J’ai vu beaucoup d’erreurs, note-t-il en entrevue avec « Les Affaires ». Les jeunes entrepreneurs sautent des étapes par méconnaissance. »
Régis Desmeules recommande fortement de se joindre à un incubateur ou à un accélérateur, ce qui aidera l’entrepreneur à mieux structurer son plan d’affaires, à aller chercher des aides et des subventions, puis à réseauter efficacement.
« Après avoir investi un peu de leur argent ou des sous de leurs proches, les entrepreneurs appellent directement des investisseurs de capital de risque, déplore celui qui possède des investissements dans plus d’une douzaine de PME et de start-up québécoises. Mais avant, il faut aller chercher de l’argent non dilutif, comme des subventions. »
C’est donc par étape qu’on doit procéder. Vaut mieux demander du capital de risque une fois le projet entrepreneurial plus structuré.
En effectuant ses recherches pour son ouvrage, l’auteur s’est vite rendu compte des nombreuses aides qui sont offertes selon les secteurs. 
« Il y a beaucoup d’information, mais elle est très clairsemée, dit-il. Ce n’est pas évident pour un entrepreneur d’avoir une vue globale. Il n’y a donc pas de parcours unique pour aller chercher du financement. Cela dépend du domaine d’affaires et du type d’entreprise. »
De la même manière, lorsque viendra le temps de solliciter du capital de risque, il faudra savoir où cogner à la bonne porte.
« Les joueurs ne sont pas les mêmes selon l’industrie », remarque-t-il.
Problèmes de « pitch »
Ayant assisté lui-même à plus de 200 présentations d’entrepreneurs désirant récolter de l’argent d’investisseurs, Régis Desmeules a observé des faux pas récurrents. Le premier est de ne pas bien connaître l’écosystème de son propre domaine. 
« Certains disent qu’ils n’ont pas de compétition dans leur domaine. C’est extrêmement rare que cela arrive. Souvent, cela montre que leur recherche et leur connaissance du marché sont insuffisantes. »
Celui qui offre de l’accompagnement à une vingtaine de PME de son entourage souligne que la préparation et la planification sont fondamentales pour gagner des investisseurs. Selon lui, les projections de dépenses ne sont souvent pas basées sur des données solides.
L’ange investisseur ajoute que ceux qui se lancent dans leur projet à temps perdu auront beaucoup plus de difficulté à convaincre les gens de mettre leur argent sur la table. 
« Ceux qui le font à temps partiel n’envoient pas un bon message, mentionne-t-il. Les investisseurs recherchent des gens complètement voués à leur entreprise. »
Il observe que les investisseurs «veulent une bonne chimie» avec l’entrepreneur qui sera « coachable » et qui saura assimiler des recommandations. 
« Ils recherchent beaucoup des entrepreneurs qui ont de l’humilité, affirme-t-il. L’arrogance n’est pas une grande qualité. Il est important que l’entrepreneur soit capable de demander de l’aide. »
Finalement, il préconise de ne pas céder au découragement, car il souligne qu’il faudra parfois une trentaine de rencontres avant de trouver un partenaire d’affaires prêt à piger dans ses poches. Il est donc normal d’essuyer de nombreux refus. Toutes ces tentatives offrent toutefois la chance à l’entrepreneur de raffiner son projet et sa présentation.
Conclure une entente avec un investisseur
Régis Desmeules s’attarde aussi sur les étapes à suivre une fois qu’un investisseur désire mettre son argent sur la table.
On y aborde en détail les questions liées à la lettre d’offre (« term sheet »), dans laquelle l’investisseur précise ses conditions, ainsi que la vérification diligente, soit le processus d’examen de l’entreprise par l’investisseur, et la clôture du financement.
« Les conséquences sont importantes, car cela va sceller l’avenir de la start-up pour cinq ans. Devoir partager la gestion de son entreprise peut constituer une surprise pour l’entrepreneur. Si un investisseur est trop gourmand, sauvez-vous en courant ! » conseille l’auteur.
Pour ceux qui sont à conclure une entente de financement, des trucs sont offerts, notamment pour évaluer la valeur de l’entreprise.
Finalement, ce guide explique, dans deux parties distinctes, comment mettre sur pied un conseil d’administration et un programme d’achat d’actions.
Grâce aux divisions en chapitres clairs et précis, le lecteur peut facilement se pencher sur les sections qui l’intéressent davantage. Il constitue une bible utile à ceux qui ont besoin de sous pour concrétiser leur rêve entrepreneurial.
Réussir son premier financement 
Écrit et édité par Régis Desmeules, 440 pages

L’entrepreneur, qui possédait le Groupe Enode, une entreprise de cybersécurité vendue à Telus en 2014, est désormais ange investisseur. Il côtoie donc un grand nombre d’entrepreneurs à la recherche de capital.

« J’ai vu beaucoup d’erreurs, note-t-il en entrevue avec « Les Affaires ». Les jeunes entrepreneurs sautent des étapes par méconnaissance. »

Régis Desmeules recommande fortement de se joindre à un incubateur ou à un accélérateur, ce qui aidera l’entrepreneur à mieux structurer son plan d’affaires, à aller chercher des aides et des subventions, puis à réseauter efficacement.

« Après avoir investi un peu de leur argent ou des sous de leurs proches, les entrepreneurs appellent directement des investisseurs de capital de risque, déplore celui qui possède des investissements dans plus d’une douzaine de PME et de start-up québécoises. Mais avant, il faut aller chercher de l’argent non dilutif, comme des subventions. »

C’est donc par étape qu’on doit procéder. Vaut mieux demander du capital de risque une fois le projet entrepreneurial plus structuré.

En effectuant ses recherches pour son ouvrage, l’auteur s’est vite rendu compte des nombreuses aides qui sont offertes selon les secteurs. 

« Il y a beaucoup d’information, mais elle est très clairsemée, dit-il. Ce n’est pas évident pour un entrepreneur d’avoir une vue globale. Il n’y a donc pas de parcours unique pour aller chercher du financement. Cela dépend du domaine d’affaires et du type d’entreprise. »

De la même manière, lorsque viendra le temps de solliciter du capital de risque, il faudra savoir où cogner à la bonne porte.

« Les joueurs ne sont pas les mêmes selon l’industrie », remarque-t-il.

 

Problèmes de « pitch »

Ayant assisté lui-même à plus de 200 présentations d’entrepreneurs désirant récolter de l’argent d’investisseurs, Régis Desmeules a observé des faux pas récurrents. Le premier est de ne pas bien connaître l’écosystème de son propre domaine. 

« Certains disent qu’ils n’ont pas de compétition dans leur domaine. C’est extrêmement rare que cela arrive. Souvent, cela montre que leur recherche et leur connaissance du marché sont insuffisantes. »

Celui qui offre de l’accompagnement à une vingtaine de PME de son entourage souligne que la préparation et la planification sont fondamentales pour gagner des investisseurs. Selon lui, les projections de dépenses ne sont souvent pas basées sur des données solides.

L’ange investisseur ajoute que ceux qui se lancent dans leur projet à temps perdu auront beaucoup plus de difficulté à convaincre les gens de mettre leur argent sur la table. 

« Ceux qui le font à temps partiel n’envoient pas un bon message, mentionne-t-il. Les investisseurs recherchent des gens complètement voués à leur entreprise. »

Il observe que les investisseurs «veulent une bonne chimie» avec l’entrepreneur qui sera « coachable » et qui saura assimiler des recommandations. 

« Ils recherchent beaucoup des entrepreneurs qui ont de l’humilité, affirme-t-il. L’arrogance n’est pas une grande qualité. Il est important que l’entrepreneur soit capable de demander de l’aide. »

Finalement, il préconise de ne pas céder au découragement, car il souligne qu’il faudra parfois une trentaine de rencontres avant de trouver un partenaire d’affaires prêt à piger dans ses poches. Il est donc normal d’essuyer de nombreux refus. Toutes ces tentatives offrent toutefois la chance à l’entrepreneur de raffiner son projet et sa présentation.

 

Conclure une entente avec un investisseur

Régis Desmeules s’attarde aussi sur les étapes à suivre une fois qu’un investisseur désire mettre son argent sur la table.

On y aborde en détail les questions liées à la lettre d’offre (« term sheet »), dans laquelle l’investisseur précise ses conditions, ainsi que la vérification diligente, soit le processus d’examen de l’entreprise par l’investisseur, et la clôture du financement.

« Les conséquences sont importantes, car cela va sceller l’avenir de la start-up pour cinq ans. Devoir partager la gestion de son entreprise peut constituer une surprise pour l’entrepreneur. Si un investisseur est trop gourmand, sauvez-vous en courant ! » conseille l’auteur.

Pour ceux qui sont à conclure une entente de financement, des trucs sont offerts, notamment pour évaluer la valeur de l’entreprise.

Finalement, ce guide explique, dans deux parties distinctes, comment mettre sur pied un conseil d’administration et un programme d’achat d’actions.

Grâce aux divisions en chapitres clairs et précis, le lecteur peut facilement se pencher sur les sections qui l’intéressent davantage. Il constitue une bible utile à ceux qui ont besoin de sous pour concrétiser leur rêve entrepreneurial.

 

Réussir son premier financement 

Écrit et édité par Régis Desmeules, 440 pages.

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