Microsoft achète la start-up montréalaise Maluuba

Publié le 13/01/2017 à 20:02

Microsoft achète la start-up montréalaise Maluuba

Publié le 13/01/2017 à 20:02

Les cofondateurs Sam Pasupalak, PDG (à droite), et Kaheer Suleman, directeur technique.

Le groupe informatique américain Microsoft continue de se renforcer dans l'intelligence artificielle avec l'acquisition annoncée vendredi de la start-up montréalaise Maluuba, qui s'est spécialisée en compréhension du langage par les machines. 

Les modalités financières de l'opération ne sont pas divulguées.

Maluuba a «l'un des laboratoires de recherche les plus impressionnants du monde» pour ce qui est des travaux sur la manière dont les machines peuvent apprendre à comprendre le langage naturel, affirme Harry Shum, qui supervise la division d'intelligence artificielle et de recherche de Microsoft, dans un message annonçant l'acquisition sur le site internet du groupe.

Le savoir-faire de Maluuba «nous aidera à faire avancer notre stratégie visant à démocratiser l'intelligence artificielle et à la rendre accessible et utile pour tout le monde: les consommateurs, les entreprises et les développeurs», ajoute-t-il.

Les ingénieurs et chercheurs de Maluuba vont rejoindre la division d'intelligence artificielle et de recherche de Microsoft, qui espère ainsi accélérer le développement de logiciels permettant aux ordinateurs de lire, écrire et tenir des conversations de manière naturelle, comme des humains.

Microsoft a annoncé parallèlement qu'il allait s'adjoindre les services d'un expert reconnu de l'intelligence artificielle, le directeur de l'Institut des algorithmes d'apprentissage de Montréal, Yoshua Bengio: il conseillait jusqu'ici Maluuba et va maintenant faire la même chose avec Microsoft.

L'intelligence artificielle suscite actuellement beaucoup d'intérêt dans le secteur technologique, qui y voit un des créneaux à l'avenir le plus prometteur. C'est l'un des axes de la stratégie menée par Satya Nadella, le directeur général de Microsoft, pour relancer le groupe après son échec à prendre le virage du mobile.

Un pari d'étudiants

Les fondateurs de la start-up, Sam Pasupalak et Kaheer Suleman, étaient encore camarades de classe à l'Université de Waterloo il y a six ans Leur objectif: créer des machines capables de raisonner et de communiquer comme les humains.

Au début de 2014, ils se souviennent d'avoir observé de grandes avancées dans les domaines de la vision par ordinateur et de reconnaissance vocale et médité sur le potentiel de l'apprentissage profond (deep learning) et l'apprentissage par renforcement.

« Nous avons réalisé que les machines pourraient apprendre à modéliser l'intelligence et les capacités de prise de décision du cerveau humain. Cela signifiait plus qu'un simple filtrage sur le texte. Nos recherches ont accentué le besoin d'étendre rapidement notre équipe. Microsoft correspond exactement à notre entreprise. Leur vision ambitieuse de démocratiser l'intelligence artificielle s'aligne avec notre façon de concevoir l'utilisation des technologies », expliquent-ils sur le blog de Maluuba.

Et Microsoft leur offre la possibilité de partager le fruit de leur travail avec le grand public grâce à l'étendue des ressources et infrastructures.

Les jeunes dirigeants de Maluuba se montrent également reconnaissants envers l'encadrement académique dont ils ont pu bénéficier.

« Grâce au travail effectué à l'Université de Montréal et l'Université McGill, la ville a développé la plus grande concentration académique de l'apprentissage profond dans le monde: il y a maintenant environ 150 chercheurs dans les universités de la région. Ces écosystèmes sont le moteur de grande innovation, ce qui démontre que le Canada, et plus particulièrement Montréal, peut être une alternative convaincante à la Silicon Valley», estiment les nouveaux employés de Microsoft.

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