Le groupe d'électronique japonais Sharp a annoncé mardi la conclusion d'un accord prévoyant un apport de fonds de la part du groupe américain Qualcomm, adossé à un partenariat technique avec une filiale de ce dernier dans le domaine des écrans pour mobiles.
Sharp, en difficulté financière, va émettre de nouvelles actions réservées à Qualcomm, développeur de composants pour téléphones portables qui va investir au plus 120,4 M$ dans le groupe nippon.
Cet argent doit aider Sharp à développer des dalles d'écrans à cristaux liquides (LCD) intégrant des technologies de la firme américaine pour des téléphones intelligents et des tablettes.
Au terme de la première phase de cette transaction, Qualcomm sera le sixième actionnaire de Sharp avec 2,64% des parts, pour un investissement initial de 59,9 M$ CA qui interviendra le 27 décembre au prix de 164 yens par action.
Le titre Sharp valait 174 yens mardi en clôture à Tokyo, après avoir subi une chute vertigineuse ces derniers mois à mesure que s'aggravaient les comptes de l'entreprise.
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Une deuxième émission d'actions à l'intention de Qualcomm devrait avoir lieu d'ici à la fin du mois de mars, pour un montant qui n'excèdera pas 60,6 G$ CA.
Sharp négocie avec d'autres investisseurs
Sharp souffre ces derniers mois d'une concurrence exacerbée sur les écrans pour téléviseurs, d'un déclin de la demande et d'un renchérissement très pénalisant de la monnaie japonaise.
Afin de limiter les pertes, le groupe nippon tourne sa production vers les dalles de pointe destinées aux écrans de petites et moyennes dimensions pour appareils mobiles, en exploitant une technologie unique, appelée IGZO-TFT.
Cette technique permet une amélioration de la qualité d'affichage et une réduction significative de la consommation électrique des écrans (essentielle pour l'autonomie des mobiles).
«Toutefois, la concurrence s'accentuant aussi sur le volet des petits écrans, des avancées encore plus importantes sont nécessaires», explique Sharp.
D'où le partenariat technique conclu avec Pixtronix, une filiale de Qualcomm pour combiner la technologie MEMS (Micro-electro-mechanical Systems) de cette dernière et la technique IGZO de Sharp.
La firme nippone est par ailleurs toujours en discussion avec le groupe tawanais Hon Hai (Foxconn) qui est aussi censé entrer dans son tour de table, ainsi qu'avec plusieurs autres sociétés américaines.