Les chiffres publiés jeudi indiquent que les immigrants hispaniques sont moins nombreux à s'installer dans les périphéries des villes et dans les nouveaux Etats d'immigration, l'Arkansas, le Tennessee ou la Georgie. Ils choisissent plutôt les destinations traditionnelles comme la Californie. Le phénomène est lié au déclin de la construction, là où la bulle immobilière a frappé, en Arizona ou au Nevada.
On trouve aussi moins de nouveaux immigrants dans le Sud-Est, réputé pour ses emplois industriels situés dans des villes moins coûteuses à vivre que les grandes métropoles.
A Nashville, Tennessee, Maria Lopez, âgée de 49 ans, estime que le chiffre d'affaire du restaurant qu'elle dirige a baissé de 80%. Dix à 15 personnes viennent lui demander du travail quotidiennement. Elle envoie moins d'argent à sa famille au Mexique qu'autrefois, et envisage d'y retourner, après 13 ans passés aux Etats-Unis.
En Arkansas, ce sont les embauches dans les abattoirs de volaille qui reculent.
Les minorités représentent désormais 34% de la population américaine, soit 104,6 millions de personnes.