Le président du plus grand syndicat du secteur privé au Canada suggère que le parlement devrait hausser le taux horaire minimum fédéral à 15 $ et confier le mandat de déterminer les futures augmentations à une commission indépendante.
De l’avis du président d’Unifor, Jerry Dias, cette commission indépendante pourrait rassembler les principaux acteurs affectés par la fluctuation du salaire minimum afin d’observer son impact réel et de s’éloigner de l’influence des discours politiques.
Jerry Dias a formulé ces commentaires vendredi matin devant un comité du Sénat chargé d’analyser certaines dispositions du récent budget fédéral, dont celle concernant le salaire minimum dans les industries sous sa juridiction.
S’il est adopté, le projet de loi C-30 ferait passer le salaire minimum fédéral à 15 $ de l’heure ou à valeur égale du taux en vigueur dans la province d’emploi s’il est plus élevé. Par la suite, l’augmentation du taux minimum serait rattachée à celui de l’inflation.
Toutefois, si Jerry Dias plaide que la hausse du salaire minimum n’entraînerait aucun impact négatif sur l’économie ou l’emploi, une association d’employeurs prétend le contraire.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante croit que les petites et moyennes entreprises pourraient être incapables d’absorber les coûts d’une hausse de leur masse salariale alors que leurs revenus demeurent faibles. Ce qui pourrait entraîner une baisse des embauches de jeunes travailleurs ou une réduction des heures pour les travailleurs actuels.