Le goût de se lancer en affaires se fait de plus en plus fort au Québec. Selon l'Indice entrepreneurial québécois (IEQ) 2014, 19,1 % de la population (33,6 % des 18 à 34 ans) a l'intention un jour de créer une entreprise ou d'en reprendre une existante, révèle le rapport réalisé par la Fondation de l'entrepreneurship. Une hausse marquée par rapport à l'année précédente, où 14,8 % des personnes interrogées et 25 % des jeunes avaient exprimé le même désir.
Mais entre l'intention et l'action, le gouffre est profond. Là où le bât blesse, c'est que seulement 9,1 % de l'ensemble des Québécois, et à peine 12 % des 18 à 34 ans, ont réellement entrepris des démarches pour passer à l'acte au cours des 12 mois précédents le sondage.
La même enquête souligne que le facteur qui pèse le plus lourd relativement à la décision des jeunes de se lancer en affaires est la détermination d'une occasion (28,7 %, contre seulement 15,9 % pour le même groupe d'âge au Canada). Quant aux principaux défis auxquels ils feront face, et qui sont susceptibles d'éteindre le désir d'entreprendre, le manque de financement et le manque d'économies personnelles arrivent en tête de liste.
Les Affaires a donc cherché à déceler les secteurs de l'économie porteurs, ceux qui recèlent le plus d'occasions d'affaires et qui sont par le fait même susceptibles d'attirer les investisseurs.
À lire aussi :
Les aliments de spécialité
La consumérisation des TI
L'automatisation industrielle
La télésurveillance et la sécurité électronique
Le commerce électronique
Les textiles intelligents
Les technologies propres
L'écoconstruction
La santé mobile
Les applications de gestion
Puisqu'il n'existe pas de données ou de rapports achevés abordant la question en profondeur, nous avons réuni une équipe d'experts, soit des investisseurs, des économistes et des mentors qui se sont penchés sur le sujet. Nous avons également colligé des données et des statistiques et écumé des rapports, notamment ceux que produisent les firmes-conseils IBISWorldet Sageworks ainsi que les institutions financières québécoises. Cela nous a permis de dresser une liste de 10 domaines d'avenir précis. Bien qu'elle ne soit pas exhaustive, la liste trace un portrait unique de ce que l'avenir réserve à l'entrepreneuriat.
D'abord, une parenthèse. Tous les secteurs de toutes les industries offrent des occasions d'affaires. Même celles qui sont apparemment en déclin. «Il faut se montrer prudent avec la notion de porteur, nous met en garde Jean-Benoît Grégoire, directeur principal, marché PME, produits entreprises et international à la Banque Nationale. Couche-Tard, par exemple, a réussi avec des dépanneurs... Alors que les perspectives n'étaient pas très bonnes.»
«Comme tel, il n'y a pas de limites ; ça dépend de ce qu'on propose», explique Joëlle Noreau, économiste principale du Mouvement Desjardins.
Bien sûr, la teneur de l'innovation est capitale. Cependant, puisqu'il est ici question de démarrage d'entreprises, certains critères sont impératifs dans le processus de détermination des secteurs propices au démarrage en affaires. Le coût d'entrée, par exemple, doit être modéré. D'emblée, la pharmaceutique ou les industries lourdes sont donc écartées.
À lire aussi :
Les aliments de spécialité
La consumérisation des TI
L'automatisation industrielle
La télésurveillance et la sécurité électronique
Le commerce électronique
Les textiles intelligents
Les technologies propres
L'écoconstruction
La santé mobile
Les applications de gestion
«Il y a des besoins partout, ajoute Manaf Bouchentouf, directeur de l'Accélérateur Banque Nationale - HEC Montréal. Une solution reste une solution, même dans les secteurs moins porteurs. Cependant, certains secteurs sont plus faciles d'accès. Il y a trois aspects à maîtriser avant de démarrer son entreprise. Il faut savoir répondre aux questions suivantes : est-ce que mon projet est réaliste ? Est-ce que je réponds à un besoin ? Et est-ce que mon idée s'inscrit dans la durée ?»
Les secteurs choisis par Les Affaires doivent donc être attrayants pour les investisseurs. Ces derniers observeront les grandes tendances mondiales, comme l'insécurité croissante, l'urbanisation ou l'épuisement des hydrocarbures, afin de jauger la pertinence des occasions d'affaires.
De plus, «le lieu physique n'a plus tellement d'importance, confirme François Gilbert, président-directeur général d'Anges Québec. Si la demande est faible au Québec, mais forte ailleurs, ça devient intéressant !»
Dans nos recherches, les technologies de l'information (TI) sont omniprésentes. Quel que soit le secteur, en effet, les innovations reposent souvent sur les TI. Dans des secteurs traditionnels, leur implantation provoque souvent des occasions d'affaires à saisir.
À lire aussi :
Les aliments de spécialité
La consumérisation des TI
L'automatisation industrielle
La télésurveillance et la sécurité électronique
Le commerce électronique
Les textiles intelligents
Les technologies propres
L'écoconstruction
La santé mobile
Les applications de gestion
«Est-ce que l'industrie textile est vraiment en déclin au Québec ? interroge Luc Vallée, stratège en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Pourtant, elle n'est pas en déclin dans le monde. Gildan et American Apparel sont nées ici et se sont déplacées. Pas en Chine, mais aux États-Unis !»
Voici donc nos finalistes dans la catégorie «secteurs porteurs pour se lancer en affaires». Nous vous proposons un bref survol de chacun d'entre eux, auquel s'ajoute le témoignage d'un entrepreneur du milieu ciblé.
Notre équipe d'experts
Joëlle Noreau, économiste principale du Mouvement Desjardins
Jean-Benoît Grégoire, directeur principal, marché PME, produits entreprises et international à la Banque Nationale
Antoine Michaud, directeur des investissements chez Tandem Expansion (Telesystem)
Luc Vallée, stratège en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne
Manaf Bouchentouf, directeur de l'accélérateur d'entreprises de l'Accélérateur Banque Nationale - HEC Montréal
Dominique Bélanger, vice-président, investissements et partenariats de l'équipe capital de risque de la Banque de développement du Canada
François Gilbert, président-directeur général d'Anges Québec
Martin Corbeil, directeur, communications et affaires publiques du SAJE accompagnateur d'entreprises, à Montréal
Andrée-Lise Méthot, fondatrice et directrice associée de Cycle Capital
À lire aussi :
Les aliments de spécialité
La consumérisation des TI
L'automatisation industrielle
La télésurveillance et la sécurité électronique
Le commerce électronique
Les textiles intelligents
Les technologies propres
L'écoconstruction
La santé mobile
Les applications de gestion