Restos: est-ce Le temps de passer à table ?


Édition du 12 Août 2017

Restos: est-ce Le temps de passer à table ?


Édition du 12 Août 2017

[Photo: 123rf]

C'est le temps des vacances, des road trips et des repas pris sur le pouce le long de l'autoroute qui mène à la plage, au chalet ou au camping. Plus souvent qu'autrement, les services de restauration rapide s'acquitteront de leur mission : remplir des ventres affamés. McDo, Pizza Hut, St-Hub, Tim, Starbucks, le choix est varié, presque infini.

Infini en effet, car au cours des six dernières années, il s'est ouvert pas moins de 20 restaurants... par jour aux États-Unis. Pas étonnant qu'on ait l'impression qu'ils poussent comme des champignons. Cependant, leur multiplication à la vitesse grand V a un effet pervers : les ventes par succursale piétinent, sinon reculent.

Dans l'univers particulier du fast food, la compétition est féroce. S'y trouve-t-il toujours de bonnes affaires ? Regard sur quelques-uns des plus gros acteurs de cette industrie.

GROUPE MTY

Ça semble un peu froid, ici

Groupe MTY (MTY, 46,89 $) chapeaute des chaînes comme Sushi Shop, Thaï Express, Van Houtte ou encore Valentine. La société est surtout présente au Canada et aux États-Unis, de même qu'au Moyen-Orient. Chiffre d'affaires prévu d'environ 290 millions de dollars (M$) en 2017.

Groupe MTY est le plus important franchiseur québécois du secteur de la restauration rapide. Fondée il y a 35 ans par Stanley Ma, qui la dirige toujours, l'entreprise a été au fil des ans une véritable machine à faire des acquisitions. À l'exception des grandes chaînes connues comme McDonald's, Subway et Pizza Hut, les probabilités sont élevées que le comptoir de centre commercial où vous achetez votre lunch du midi au Québec soit un franchisé de Groupe MTY. Ce dernier est aujourd'hui à la tête de quelque 5 500 points de vente, surtout en Amérique du Nord, répartis sous 80 enseignes.

Jusqu'alors concentrée au Canada, l'entreprise a fait un bond de géant il y a un an en faisant l'acquisition de l'américaine Kahala Brands, au prix de 310 M$ US. Celle-ci exploite 18 marques, telles que Cold Stone Creamery et Blimpie, dans 27 pays. En l'achetant, MTY a doublé le nombre de ses établissements, de même que son chiffre d'affaires global (incluant celui des franchisés), qui dépassera 2 milliards de dollars (G$).

À la suite de cet achat majeur, Leon Aghazarian, analyste à la Financière Banque Nationale, s'attend à ce que MTY se concentre sur l'intégration et la consolidation de cette filiale américaine. Il pourrait y avoir de nouvelles acquisitions à court terme, mais elles devraient être plus petites pendant quelque temps. Récemment, la société a acheté les petites chaînes québécoises Steak Frites et Giorgio tout en fermant certaines succursales moins performantes, comme 28 Blimpie aux États-Unis.

Groupe MTY n'échappe pas à l'impact de la concurrence de plus en plus forte dans la restauration rapide. Au second trimestre, note George Doumet, analyste chez Scotia Capital, les ventes des magasins comparables ont reculé de 1,7 % pour l'ensemble du réseau. Il faut dire que le mauvais temps en avril a eu son effet. Il s'agissait du cinquième trimestre consécutif de recul, précise M. Aghazarian. De plus, 119 succursales ont été fermées, davantage que les 71 qui ont été ouvertes.

Des ventes de magasins comparables qui piétinent, des fermetures de restos qui dépassent les ouvertures, voilà qui limite le potentiel de hausse de l'action de MTY, écrit Derek Lessard, analyste chez TD Securities. Surtout que, pour la première fois en trois ans, les ventes de l'américaine Cold Stone Creamery ont fléchi. M. Lessard réduit de 48 $ à 46 $ sa cible pour l'action de MTY, soit à peu près son niveau actuel.

Son collègue George Doumet de la Scotia a pour sa part haussé sa cible de 48 $ à 49 $, tandis que M. Aghazarian est le plus optimiste, avec une cible de 56 $. Il note que la météo d'avril a effacé les bonnes performances de mars et de mai et s'attend à ce que MTY poursuive dans la voie des acquisitions et améliore sa marge bénéficiaire.

MTY (MTY, 46,89 $)

Cible moyenne : 49,90 $ CAN

Surperformance 2

Conserver 3

RESTAURANT BRANDS INTERNATIONAL

Ça semble un peu chaud

Restaurant Brands (QSR, 62,04 $ US) est la maison mère des Burger King, Tim Hortons et Popeyes Louisiana Kitchen. Son réseau compte plus de 23 000 unités réparties dans une centaine de pays. Chiffre d'affaires prévu de 4,6 G$ US en 2017.

Le nom ne vous dit peut-être rien, mais Restaurant Brands est la troisième plus grande société de restauration rapide du monde, après McDonald's et Yum. Les ventes totales de son réseau (incluant les franchisés) atteignent 27 G$ US contre 83 G$ US pour McDo et 40 G$ US pour Yum.

La firme a atteint ce statut lorsque Burger King, propriété du fonds brésilien 3G Capital, a fait l'acquisition du réseau iconique canadien Tim Hortons en 2014, pour une facture totalisant 11,3 G$. Les deux chaînes ont alors été désinscrites des Bourses et regroupées sous le chapeau de Restaurant Brands, dont le siège social est à Oakville, en Ontario.

Depuis cette acquisition toutefois, des franchisés de Tim Hortons sont à couteaux tirés avec la haute direction. Leur association se plaint des compressions dans le personnel, le matériel, les produits utilisés, ainsi que de l'utilisation à d'autres fins d'un fonds destiné à promouvoir la marque. Elle estime que l'image de la chaîne est menacée. Une demande de recours collectif de 500 M$ a été déposée en juin. La direction nie évidemment ces allégations.

Selon Peter Sklar, analyste chez BMO Marchés des capitaux, ces frictions seraient surtout le résultat d'un choc de culture entre de petits franchisés qui souvent ne sont propriétaires que d'une unité et une direction qui mise sur les économies d'échelle. Depuis l'acquisition de TH, les coûts administratifs ont été réduits de 50 %, passant de 40 M$ à 20 M$ par trimestre.

Ces compressions, qui sont la méthode de 3G Capital, portent cependant fruit, car les profits avant impôts ont crû de près de 22 % en 2016 chez TH et de 10 % chez Burger King. Si l'ajout de nouvelles unités, la mise à niveau de l'image des Burger King et la refonte des menus y contribuent également, Restaurant Brands est aux prises comme les autres avec une compétition plus féroce qui réduit la croissance.

Au premier trimestre de 2017, les ventes des restos comparables ont reculé de 0,1 % tant chez TH que chez BK, un résultat jugé «décevant» par Mark Petrie, analyste de CIBC Marchés mondiaux. Au deuxième trimestre, les ventes ont rebondi chez Burger King (+3,9 %), mais sont demeurées en recul (-0,8 %) chez Tim.

M. Petrie pense que l'entreprise peut livrer de meilleurs revenus et profits, même en période de ralentissement. Au premier trimestre, par exemple, les revenus globaux se sont accrus de 9 %, tandis que le profit par action augmentait de 20 %. La société a acquis ce printemps Popeyes Louisiana Kitchen et le plan de réduction des coûts en est à ses débuts. L'analyste attribue au titre une recommandation «surperformance» avec une cible de 68 $ US. Peter Sklar attribue la même recommandation, mais avec une cible de 66 $ US. QSR se négociait récemment autour de 61 $ US.

(QSR, 62,04 $ US)

Cible moyenne : 67,45 $US

Surperformance 9

Conserver 6

Achat 2

redactionlesaffaires@tc.tc

McDONALD'S

De beaux cadeaux-surprises

McDonald's (MCD, 153,98 $ US) est la plus grande chaîne de restauration rapide du monde avec quelque 37 000 succursales réparties dans plus de 100 pays. Chiffre d'affaires prévu de plus de 22 G $ US cette année.

S'il est un réseau qui est l'archétype de l'industrie du fast food, c'est bien McDonald's. La double arche jaune qui en est la marque de commerce prévaut dans le paysage nord-américain depuis 1955, année où Ray Kroc a ouvert la voie de la restauration rapide avec son premier point de service à Des Plaines, en Illinois.

Si la commercialisation à grande échelle du Big Mac a généré une croissance fulgurante, l'entreprise a aussi connu des périodes plus difficiles. Son modèle d'affaires fondé sur les franchises (85 % des restos le sont) a été largement imité, provoquant une compétition accrue et une congestion certaine. À un point tel que McDonald's a perdu des parts de marché aux mains de ses concurrents, ce qui a nui à sa performance boursière.

Toutefois, depuis la nomination du nouveau président Steve Easterbrook, en 2015, le vent a commencé à tourner. Tout en étoffant la gamme de hamburgers qui font sa réputation, McDonald's a élargi l'éventail de son menu, introduit des ingrédients plus frais pour répondre à la demande de repas santé, amélioré son offre de cafés, proposé les petits déjeuners à la journée longue, etc. La firme a entamé une modernisation de ses restaurants, refranchisé plusieurs milliers d'entre eux et s'est lancée dans la livraison de repas, notamment avec UberEATS et les commandes par application mobile. «McDonald's est une marque de premier plan qui en est aux stades initiaux de son revirement», affirme Andrew Strelzik, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Les résultats du premier trimestre de cette année ont dépassé les attentes, avec un profit par action de 1,47 $ US, supérieur de 0,13 $ US au consensus. Ceux du deuxième l'ont battu par 0,08 $ US.

«La direction, qui est maintenant dans la troisième année de son plan de restructuration, trouve encore des moyens de surprendre les investisseurs. Les résultats comparables sont les plus forts en cinq ans», écrit Brett Levy, analyste de la Deutsche Bank, dans une note suivant la publication des résultats. Les ventes des restaurants comparables ont crû de 6,6 % globalement alors que les analystes s'attendaient à une augmentation de 3,7 %. Aux États-Unis, ça a été une hausse de 3,9 % contre une attente de 2,9 %.

À la suite des résultats de ce trimestre, la plupart des analystes ont revu à la hausse leurs prévisions de profits pour les prochaines années. Plusieurs ont aussi haussé récemment leur cible pour l'action : M. Strelzik de BMO à 175 $ US (165 $ US auparavant) ; M. Collier de Canaccord à 170 $ US (contre 159 $ US) ; et M. Levy de Deutsche Bank à 185 $ US (contre 175 $ US).

McDonald's entend aussi racheter de 10 % à 15 % de ses actions dans les prochaines années. Depuis le début de 2017, l'action de MDN est passée de 117 $ US à plus de 155 $ US récemment, un bond de 33 %.

(MCD, 153,98 $ US)

Cible moyenne : 171 $US

Surperformance 13

Conserver 11

Achat 9

STARBUCKS

Une occasion, après la dernière tasse ?

Starbucks (SBUX, 55,45 $ US) est le plus important réseau de salons de cafés du monde, avec plus de 25 000 établissements dans quelque 75 pays. La moitié sont aux États-Unis. Chiffre d'affaires prévu de plus de 22 G$ US en 2017.

Starbucks n'est certainement pas la seule grande multinationale à vendre du café, mais elle est un peu unique en son genre. D'une part, elle propose du café de spécialité (genre espresso) alors que ses principaux rivaux offrent surtout du café filtre. Et alors que les autres se tiennent loin des débats de société, Starbucks y plonge. L'an dernier, l'entreprise s'est élevée contre des lois discriminant la communauté LGBT aux États-Unis. Ses prises de position, pour méritoires qu'elles soient, ont parfois un impact négatif sur son image de marque. Un sondage rapporté par Jason West, analyste chez Credit Suisse, montrait une baisse (temporaire) d'appréciation de la part de la clientèle de la chaîne après que Starbucks eut annoncé en janvier son intention d'engager 10 000 réfugiés dans les cinq prochaines années. «Cela peut avoir un effet négatif sur les ventes», écrivait-il.

Différente aussi parce que, contrairement à ses concurrents, qui misent massivement sur le franchisage, à peine la moitié de ses salons de cafés sont exploités sous licence. Starbucks est propriétaire de la moitié de son réseau.

L'an dernier, l'action de la société a piétiné. La croissance des ventes de ses établissements comparables a été inférieure à sa tendance historique en raison de la faiblesse de l'économie. Au troisième trimestre, une lueur d'espoir est survenue avec une croissance d'environ 4 % globalement et de 5 % aux États-Unis, mais la direction s'attend à une rechute de 3 à 4 % pour le quatrième trimestre.

Brett Levy, analyste de la Deutsche Bank, écrivait récemment dans une note que le recul de l'action constitue «un point d'entrée plus favorable», dans la mesure où les ventes pourraient reprendre leur tendance haussière. Il table sur la capacité de l'entreprise à innover dans ses menus, à améliorer l'expérience des clients en succursales et à utiliser les applications mobiles. La chaîne a mis en place un programme de fidélisation auquel ont adhéré quelque 13,3 millions de clients, qui ont dépensé 8 % de plus, note-t-il. Elle a aussi mis au point une application qui permet de passer sa commande à l'avance, puis de la quérir sans faire la file. Avec ses diverses initiatives, la direction de Starbucks réitérait récemment son objectif de faire croître son bénéfice par action de 15 à 20 % par année sur un horizon de cinq ans.

M. Levy a une cible de 67 $ US pour l'action de Starbucks, tandis que celle de M. Strelzik, de BMO, est de 64 $ US. Brian Bittner, d'Oppenheimer, vise pour sa part 65 $ US. Après s'être approché de ce niveau au début de juin, le titre est retombé à 55 $ US récemment.

(SBUX, 55,45 $ US)

Cible moyenne : 65 $US

Surperformance 13

Conserver 8

Achat 12

YUM! BRANDS

Les tacos tirent, mais la pizza ralentit

Yum! Brands (YUM, 74,96 $ US) regroupe les chaînes Pizza Hut, KFC (le poulet frit Kentucky) et Taco Bell. Son réseau compte 45 000 succursales, surtout aux États-Unis, en Chine et en Inde. Chiffre d'affaires prévu de 5,7 G$ US en 2017.

Au Québec, le nom de Yum est associé à une marque de croustilles fabriquées à Warwick, au sud de Victoriaville. Sans rien enlever à cette entreprise québécoise qui a réussi à faire sa place dans le vaste univers des chips, la firme américaine Yum! Brands est d'une tout autre ampleur. Avec ses 45 000 succursales dans 140 pays, la société de Louisville, au Kentucky, est le plus gros regroupement de restauration rapide du monde (par opposition à McDonald's, qui est la plus grande chaîne).

Toutefois, la croissance des ventes des succursales comparables de Yum est plutôt modeste. Estimée cette année à environ 1,7 % par Andrew Strelzik, analyste chez BMO Marchés des capitaux, elle serait inférieure à celle de ses principaux concurrents. Cependant, ajoute M. Strelzik dans une recherche récente, cette croissance est moins volatile que celle des autres en raison de la diversité des marques de la firme ainsi que de son implantation géographique.

Yum! Brands est dans trois segments de marché qui performent différemment aux États-Unis. La demande pour la nourriture mexicaine augmente plus vite (de 5 à 6 %) que celle de l'ensemble du marché de la restauration rapide (de 3 à 4 %). Idem pour le poulet, dont les ventes ont crû de 6 à 7 % au cours des cinq dernières années. Enfin, du côté de la pizza, la tendance est à la sous-performance, sauf pour les chaînes qui font la livraison et les commandes pour emporter. S'il considère Taco Bell comme le «joyau de la couronne», l'analyste de BMO reste sur sa faim en ce qui concerne les perspectives de KFC et surtout de Pizza Hut. Sa cible de 66 $ US pour l'action de Yum est inférieure au cours actuel d'environ 73 $ US.

Un tout autre son de cloche provient de Jason West, analyste de Credit Suisse, qui se montre beaucoup plus enthousiaste. À l'issue d'une journée des investisseurs organisée fin mai par la direction de la chaîne de plats mexicains, il pense que son plan de développement pourrait être un «catalyseur» pour les actions de Yum. Taco Bell prévoit ouvrir environ 500 restaurants par année d'ici 2022, surtout à l'international, notamment au Canada, au Brésil, en Chine et en Inde. M. West croit que Taco Bell est la «mieux positionnée» parmi les marques traditionnelles de restauration rapide. Il a haussé de 75 $ US à 78 $ US sa cible pour l'action de Yum.

C'est également la cible de Michael Bittner, analyste chez Oppenheimer, qui table sur la croissance de Taco Bell à l'international, alors qu'actuellement la chaîne est concentrée à 96 % aux États-Unis. Il s'attend à ce que le profit par action passe de 2,76 $ US cette année à 3,75 $ US en 2019.

(YUM, 74,96 $ US)

Cible moyenne : 75,65 $US

Surperformance 6

Conserver 13

Achat 5

CARA OPERATIONS

L'appétit semble modéré

Cara (CARA, 15,88 $) est le plus important opérateur canadien de restaurants offrant le plein service, avec quelque 1 200 succursales affichant 15 enseignes. Les plus connues sont Chalet Suisse, East Side Mario, Harvey's et, surtout au Québec, les Rôtisseries St-Hubert. Chiffre d'affaires prévu d'environ 750 M$ en 2017.

Tout comme l'a fait Groupe MTY en acquérant la firme américaine Kahala en 2016, Cara a frappé un grand coup l'an dernier en mettant la main sur le réseau des Rôtisseries St-Hubert, un fleuron québécois. Prix d'acquisition : 537 M$. L'entreprise a aussi mis la main sur le réseau de 99 restos Original Joe's, principalement situés dans les provinces de l'Ouest. Un peu plus de la moitié des restaurants de Cara sont établis en Ontario, tandis que 84 % de l'ensemble de ses succursales sont opérées par des franchisés.

La compétition étant ce qu'elle est dans l'industrie de la restauration, la société a vu ses ventes de restaurants comparables fléchir au cours des derniers trimestres. Après un recul de 0,6 % au premier trimestre de 2017 - notamment en raison de la faiblesse de l'économie dans l'Ouest canadien -, les ventes ont de nouveau reculé de 0,3 % au deuxième.

Afin de contrer le déclin des ventes des restaurants, Cara a mis en place diverses initiatives, rappelle Kenric Tyghe, analyste de la firme Raymond James. Dans une note commentant les résultats trimestriels, il évoque le plan de rénovation des restaurants (environ 100 cette année), les mises à jour des menus offerts, de même que l'utilisation accrue des outils numériques à des fins de marketing. Cara entend recourir aux services de Google et de Facebook pour mieux analyser les besoins de sa clientèle, précise Sabahat Khan, analyste chez RBC Marchés des capitaux.

Autre axe de développement : Cara veut pénétrer le marché de la vente au détail avec certains de ses produits phares. L'entreprise a commencé à vendre les côtes levées de marque Chalet Suisse dans quelque 1 000 établissements. D'ailleurs, l'acquisition de St-Hubert, qui dispose d'installations de production et de distribution alimentaires, est aussi destinée à soutenir ce nouveau vecteur de développement.

Cela dit, les résultats des deux premiers trimestres n'ont pas beaucoup ému les analystes qui suivent l'entreprise. Certains, comme M. Tyghe, ont abaissé légèrement leur cible pour l'action. Elle est désormais à 25 $. Quant à Leon Aghazarian, de Financière Banque Nationale, il croit que les rénovations, l'ouverture de nouveaux magasins et de possibles acquisitions pourraient améliorer la profitabilité de la firme. Sa cible est à 30 $.

(CARA, 15,88 $)

Cible moyenne : 27,70 $US

Surperformance 4

Conserver 4

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