Ça gonfle chez Pelican

Publié le 18/06/2021 à 07:00

Ça gonfle chez Pelican

Publié le 18/06/2021 à 07:00

Par Emmanuel Martinez

Le président et chef de la direction de Pelican, Danick Lavoie (Photo: courtoisie)

Le fabricant de kayak Pelican International a le vent dans les voiles.

L’entreprise québécoise qui produit aussi des canots, des pédalos, des planches à pagaie, des bateaux de pêche et des accessoires nautiques a mis la main cette semaine sur Advanced Elements (AE). Cette PME californienne est très reconnue pour ses embarcations gonflables.

«Cela va nous positionner comme leader dans le gonflable, a affirmé le président et chef de la direction de Pelican, Danick Lavoie, en entrevue avec Les Affaires. C’est une transaction stratégique.»

«Ce n’est pas une acquisition transformationnelle, car AE n’est pas plus gros que nous, ajoute-t-il. Mais c’est une compagnie importante qui possède une centaine de produits.»

Advanced Elements sera sous la houlette de Confluence Outdoors, une entreprise de Caroline du Sud achetée par Pelican en 2019.

«Avec AE, on aura de meilleures capacités de design et de distribution pour devenir un joueur majeur dans le gonflable», remarque le patron de l’entreprise québécoise qui compte 935 employés, dont près de 700 au Québec dans ses usines de Laval et Salaberry-de-Valleyfield, à l’ouest de Montréal.

L’entreprise californienne fait fabriquer ses kayaks gonflables en Asie et ne possède donc que peu de main-d'oeuvre.

«Aucun produit gonflable n’est fait en Amérique du Nord dans notre domaine, note le président de Pelican. Cependant, avec AE, on vient diversifier notre base d’approvisionnement en Asie. C’est très important.»

Il souligne aussi qu’avec cette marque, il attirera une nouvelle clientèle qui préfère ranger son kayak dans sa garde-robe plutôt que dans le garage.

 

Croissance impressionnante

Pelican est en plein essor. Elle a doublé son chiffre d’affaires de 2015 à 2019, puis de nouveau de 2019 jusqu’à cette année.

«On planche pour le tripler dans les cinq prochaines années, mentionne Danick Lavoie. Nos revenus sont de quelques centaines de millions annuellement.»

Cette leader du sport de pagaie croit que de nouvelles acquisitions pourraient la faire grossir.

«Il y a beaucoup de petits joueurs dans notre industrie et on espère être un acteur important dans la consolidation de ce marché», précise-t-il.

Pelican ne lorgne pas nécessairement que des embarcations. Elle est disposée à acheter des entreprises spécialisées dans du camping, la pêche ou d’autres objets de plein air ou de navigation.

L’entreprise, qui exporte au moins 75 % de sa production québécoise, se dit en bonne santé financière, malgré la crise sanitaire qui a temporairement forcé la fermeture de ses installations.

«Cela a ralenti nos plans de croissance même si la demande était extrêmement forte par la suite, fait remarquer Danick Lavoie. On est le joueur qui s’en est le mieux tiré. On a gagné de parts de marché.»

La pénurie de main-d’œuvre constitue maintenant son plus gros obstacle.

«Tant en Caroline du Sud, qu’à Laval et Valleyfield, c’est un défi de tous les jours. Je pourrais embaucher 50 personnes demain matin, mais on n’en trouve pas.»

Forte d’une cinquantaine d’années d'existence, l’entreprise entrevoit tout de même l’avenir avec optimisme.

«On a passé à travers deux crises en 2000 et 2008. On est très résilient face à des récessions. On a une marque solide», conclut Danick Lavoie.

Pelican est un société privée contrôlée par les frères Antoine et Christian Elie. Le Fonds de solidarité de la FTQ est aussi un actionnaire important.

 

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