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Des services médicaux plus efficaces

Par Les Affaires


Édition du 06 Juin 2015

Plusieurs domaines, comme le secteur médical, tirent profit des innovations de pointe issues de la Formule 1. Voici quelques exemples.


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Intervenir aussi vite que les équipes d'arrêt aux puits


Rien de plus beau que de regarder le ballet des mécaniciens valser autour d'une voiture de Formule 1 en pleine course. Tout est synchronisé, pensé, et chaque mouvement abondamment répété. Cette logistique unique, comme toute celle qui entoure la mise en place des plans de travail sur les circuits de Formule 1, a fait l'objet d'une étude particulière au fil des ans. Ferrari, notamment, et McLaren (encore une fois), ont été consultées pour la mise en place d'unités de travail dans les hôpitaux européens.


Des équipes médicales d'urgence ont revu leurs méthodes en s'inspirant des mouvements des équipes d'arrêt aux puits. Au Great Ormond Street Hospital for Children, on estime par exemple avoir raccourci de plusieurs minutes les interventions et le transfert des patients entre les services d'urgence.


Télémétrie médicale pour surveiller les signes vitaux


La F1 ne trouve pas de débouchés uniquement dans l'industrie automobile, comme le démontre le logiciel de télémétrie de McLaren, appelé ATLAS, qui a fait son entrée dans un hôpital pour enfants en Angleterre, à Birmingham, en 2012.


Il s'agit du même logiciel qui surveille en temps réel les McLaren de course sur les circuits, mais adapté à des paramètres humains. Sa première application a été faite sur un enfant de cinq ans, Damian Singh, qui souffre de problèmes cardiaques et doit faire l'objet d'une surveillance attentive.


La «télémétrie médicale», encore en phase expérimentale, permet aussi de stocker toutes les données utiles durant plusieurs jours. On peut ainsi effectuer un historique des paramètres vitaux de chaque patient, chose qui n'était pas encore possible avec le matériel qui équipe la plupart des hôpitaux.


Une peinture qui se répare comme la peau


Elle est pour le moment difficile d'accès, mais la peinture autoréparatrice existe bel et bien. Presque comme la peau humaine, ses nanoparticules de résine se referment et éliminent certaines rayures. Cette peinture avait d'abord été pensée pour un usage en course, puisqu'on estimait que les rayures augmentaient la friction sur la voiture à haute vitesse.


On n'a malheureusement pas été en mesure de produire une peinture qui se répare assez rapidement pour corriger les problèmes en pleine course. En revanche, le «Scratch Guard Coat» - c'est le nom de la peinture - contient une nouvelle résine à haute élasticité qui est capable d'empêcher les égratignures de détériorer les couches de peinture plus profondes de la carrosserie. En fonction de la température ambiante et de la profondeur de la rayure, la surface égratignée retournera à son état d'origine dans un délai d'un jour à une semaine.


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Des chaussures de course plus rapides


La logique est évidente : les voitures de course sont très exigeantes sur le caoutchouc des pneus qui les supportent, en raison de la vitesse de plus de 300 kilomètres à l'heure qu'elles atteignent et de leurs freinages extrêmes. Cette technologie a trouvé un écho sur nos voitures de ville : elle a amélioré les pneus en modifiant le composé et le dessin de la semelle.


Mais là ne s'arrête pas le changement. Les grands fabricants de pneus comme Pirelli, qui fournissent des pneus adaptés à chacune des épreuves et des chaussées, ont été forcés de mieux contrôler les caoutchoucs utilisés pour les semelles. Ils ont transmis ces informations aux fabricants de chaussures de sécurité et, sans surprise, aux fabricants de chaussures de course pour une meilleure résistance et une meilleure évacuation de l'eau.


Suspension personnelle pour les Marines


Les voitures de course utilisent des suspensions hydrauliques dont le temps de réaction est plus que rapide. Cette technologie a aussi été mise en avant dans la conception d'orthèses pour les genoux, qui agissent comme des suspensions individuelles.


Conçue d'abord pour les Marines américains, l'orthèse est portée lorsque ces derniers doivent sillonner des eaux mouvementées. L'équipement soutient alors le poids du soldat et absorbe les chocs dus au roulis et au tangage, tout en évitant le contact trop brusque avec les articulations.


Des ponts plus légers et résistants grâce à la fibre de carbone


Les F1 doivent miser sur la légèreté et la solidité pour être performantes. Pour ce faire, on utilise la fibre de carbone, qui combine ces deux qualités. La maîtrise développée dans la manipulation de ce matériau de l'ère moderne a permis des percées exceptionnelles dans la vie courante.


Ainsi, en Angleterre, l'écurie McLaren a conçu une coquille ultralégère capable d'abriter un bébé ou un enfant en toute sécurité lors d'un transport d'urgence. Les anciennes coques étaient souvent trop lourdes pour les hélicoptères ou les petits véhicules d'urgence. La création de ces mini-incubateurs a permis de sauver des dizaines de vie chaque année au Royaume-Uni seulement.


La fibre de carbone est également utilisée sur les voitures de série, mais elle a aussi fait une apparition dans la structure de ponts, les rendant plus légers et plus résistants.


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