Les craintes relatives à un resserrement réglementaire se sont atténuées ; les banques canadiennes pourraient dès lors annoncer des hausses de dividendes dès la fin du mois, selon Valeurs mobilières Desjardins.
L'annonce de Banque Nationale qu'elle contemplait l'idée de hausser le dividende, faite plus tôt cet automne, a signalé aux observateurs que l'incertitude liée aux nouvelles exigences de capital réglementaire étaient devenues une simple formalité au Canada.
Que la Nationale dise être prête à aller de l'avant envoie le signal que le marché, dans son ensemble, a effectué la transition réglementaire. Et que les investisseurs pourraient finalement être récompensés pour leur patience.
Cependant, ces bonnes nouvelles risquent d'avoir moins d'ampleur à la croissance modeste des revenus des banques canadiennes anticipée par Michael Goldberg, de Valeurs mobilières Desjardins, qui vient de publier son analyse en vue des résultats de fin d'année présentés dès la fin du mois.
« L'environnement est très instable aux États-Unis et en Europe », écrit Michael Goldberg pour expliquer le contexte dans lequel il prévoit une croissance des affaires modestes pour le secteur en général, et une croissance des bénéfices qui ira en ralentissant en 2011 et 2012.
D'ailleurs, alors que les titres bancaires s'appréciaient de 2,2 % au cours du 4e trimestre, le TYSX prenait 8,1 %.
Michael Goldberg estime qu'il y aura beaucoup d'activité sur le front de la gestion de patrimoine, avec des stratégies d'expansion internationale. Le déclin des conditions de marché et la faible croissance des prêts pousseront les banques à chercher d'autres sources de revenus.
«Nous nous attendons à ce que la stratégie des banques vise à prendre de l'expansion, avec de nouveaux clients et de nouvelles sources de revenus. »
L'analyste de VMD constate d'ailleurs que les banques canadiennes sont de plus en plus présentes en Asie.
Cependant, les revenus tirés du courtage pourraient subir une baisse de 13 %, avec des baisses également en 2011 et 2012.
Les profits opérationnels des banques resteront dans les deux chiffres cependant.
Enfin, l'analyste pense que l'austérité qu'il remarque pourrait bien contribuer à rendre les produits financiers complexes moins populaires.