Dans son rapport, déposé la semaine dernière mais rendu public seulement jeudi, la commission d'enquête du BAPE reconnaît toutefois que le déplacement de résidences situées à l'endroit du gisement, amorcé par Osisko avant même l'obtention des autorisations gouvernementales pour le projet, a "miné" la confiance de certains citoyens à l'égard du processus de consultations publiques.
Le BAPE conseille donc à Québec d'"établir un mécanisme d'encadrement" des déplacements massifs de résidences, qui sont actuellement peu réglementés. On va jusqu'à suggérer d'assujettir de telles opérations à l'examen du BAPE.
Osisko s'est engagée à terminer d'ici septembre le déplacement des maisons, conclu en vertu d'ententes de gré à gré avec leurs propriétaires. Le BAPE presse l'entreprise de déposer à la Ville de Malartic davantage de garanties financière à cet effet, puisque les 1,5 million $ mis de côté jusqu'ici sont "insuffisants" pour couvrir l'ensemble des travaux à réaliser.
Au cabinet de la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, on n'a pas voulu dire quand le gouvernement comptait rendre sa décision quant à l'approbation ou non de ce projet.
Rappelons que la Société générale de financement (SGF), l'un des bras financiers du gouvernement, s'est montrée fort confiante, plus tôt cette semaine, face à l'avenir du projet: elle a annoncé son intention de prêter 75 millions $ à l'entreprise.