Les porteurs d’obligations de Yellow Media (Tor., YLO, 0,09 $), à qui l’imprimeur d’annuaires doit 1,4 milliard de dollars, veulent convertir leurs titres de dette en actions pour sauver leur mise, rapporte Bloomberg.
Un groupe de créanciers principaux se seraient réunis la semaine dernière pour discuter d’un plan pour faire pression sur la société afin qu’elle se recapitalise, en vertu d’un plan d’arrangement prévu à la Loi canadienne sur les sociétés.
« Les dirigeants seraient fous de ne pas envisager cette option. Les parties ayant le plus grand intérêt économique dans la société cherchent des moyens de restructurer la société de façon à limiter les dégâts », a déclaré à Bloomberg John O’Connell, président de la firme d’investissement Davis Rea, un porteur d’obligations de Yellow Media, qui n’a pas pris part aux discussions.
La possibilité d’une conversion des dettes de premier rang en actions de Yellow Media redonne de la valeur marchande aux titres de dettes de Yellow Media. Ainsi, les obligations portant intérêt de 5,25 % échéant en février 2016, ont rebondi de 38 cents à 46 cents pour chaque tranche de 1 $ de dette, depuis un mois.
« Les discussions devraient préserver la valeur des obligations en circulation. Nous détenons des obligations échéant en février 2016 et nous sommes très contents de derniers développements », a évoqué M. O’Connell.
« Il est de plus en plus probable qu’un compromis intervienne entre la société et ses créanciers », a indiqué Chris Diceman, analyste de l’agence Dominion Bond Rating Service (DBRS).
Ces discussions surviennent à un moment où Dominion Bond Rating Services vient de décoter une série titres de dettes de Yellow Media, tout en maintenant des perspectives négatives.
« La société n'a fait aucun progrès pour améliorer ses liquidités, au cours du premier trimestre. L’opportunité pour se refinancer diminue à mesure que l’échéance de ses obligations approche. Deux milliards de dettes arriveront à échéance en février 2013 et débuteront une période d’échéances majeures qui s’étaleront jusqu’en 2016 », a écrit l’agence de notation, le 2 avril.
Les porteurs d'obligations non garanties ont une chance de seulement 30 à 50 % de récupérer leur investissement. Cette probabilité tombe à 10 % pour les porteurs de dettes subordonnée, estime M. Diceman. Yellow Media a récemment ajouté trois administrateurs à son conseil, dont Bruce Robertson, un expert en réorganisation qui a déjà travaillé pour la société de portefeuille Brookfield Asset Management et David Leith, l'ex-chef de la division d'investissement, de CIBC Marchés mondiaux.