Les PME exportatrices qui utilisent les services des 19 organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX) du Québec ont plus que doublé leurs ventes à l'étranger en un an.
Les exportations de 180 petites entreprises (dont les revenus sont généralement inférieurs à 25 millions de dollars) sont passées de 60 M$ à 135 M$ lors du dernier exercice des 19 ORPEX, d'avril 2013 à mars 2014.
Il ne s'agit pas des exportations de toutes les PME québécoises, mais bien celles des 180 sociétés qui ont accepté de répondre au sondage annuel des 19 ORPEX, réunis sous l'enseigne Commerce international Québec.
Toutes ces entreprises ont été accompagnées à l'étranger par des représentants de leur ORPEX régional, et ce, à l'occasion d'activités de maillage à l'international.
La majorité de ces 180 PME ont des activités dans les secteurs des mines, du bois et du meuble, de l'aluminium, de la construction, des pêches, de même que de la mode.
Selon Commerce international Québec, plusieurs facteurs peuvent expliquer la performance des 180 entreprises, dont la reprise économique aux États-Unis et l'augmentation du nombre de PME desservies par les ORPEX.
«L'environnement international est moins morose. On recommence à vendre des produits à l'étranger», affirme Catherine Gervais, présidente du réseau des ORPEX.
Cela dit, la croissance des ventes à l'étranger des 180 entreprises accompagnées par les ORPEX se démarque de celle de l'ensemble des entreprises exportatrices du Québec.
En 2013, les exportations québécoises de marchandises ont totalisé 65,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 3,2 % par rapport à 2012, selon l'Institut de la statistique du Québec. Et pour les huit premiers mois de l'année (de janvier à août), elles s'établissaient à 48,1 G$, en hausse de 12,4 % comparativement à la même période en 2013.
Reprise aux États-Unis, ralentissement en Europe
Les entreprises québécoises profitent de la reprise économique aux États-Unis, où le Québec achemine 71 % de ses expéditions de marchandises à l'étranger.
La création d'emplois chez nos voisins américains atteint un rythme de croissance jamais observé depuis la crise financière de 2007-2008, faisait récemment remarquer l'économiste et stratège en chef de la Banque Nationale, Stéfane Marion.
Catherine Gervais fonde aussi beaucoup d'espoir dans l'accord de libre-échange entre le Canada et les 28 pays de l'Union européenne, qui devrait entrer en vigueur en 2015, voire en 2016. «Le marché européen est prometteur pour nous», dit-elle. Le dynamisme du Royaume-Uni détonne dans la région, alors que la déflation menace la zone euro et que ses trois piliers (Allemagne, France, Italie) tournent au ralenti.