L’entreprise de revêtements et d’étanchéité Soprema Amérique du Nord vient de faire le grand saut en Chine: elle bâtira une usine à 150 kilomètres de Shanghai.
Ce projet de 60 M$ permettra à l’entreprise établie à Drummondville de mieux desservir sa clientèle chinoise et d’accroître la pénétration de ce gigantesque marché, qu’elle a su apprivoiser grâce au succès obtenu aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008.
«On avait alors eu le contrat de produire et d’installer des membranes d’étanchéité autour du stade olympique pour étanchéifier l’immense jardin recouvrant un stationnement souterrain, raconte Richard Voyer, vice-président de Soprema. Notre produit a fait ses preuves, et cela nous a donné un bon positionnement qui a fait rayonner l’entreprise»
L’usine chinoise ne comptera que trois unités de production, tandis que celle de Drummondville en dénombre sept. Mais elle permettra de réduire les coûts de production, et d’offrir ainsi un prix concurrentiel au marché de masse chinois.
Tandis que le contrat pour les JO représentait un produit de niche, Soprema veut maintenant offrir des produits pour toutes sortes de clients de l’Empire du milieu: écoles, hôpitaux, routes, ponts, etc.
Cette stratégie n’aurait pu être déployée en augmentant sa capacité de production à Drummondville, fait valoir M. Voyer. Son usine québécoise fonctionne à pleine capacité pour le marché nord-américain et produire ici n’aurait pas été concurrentiel sur le marché chinois, a-t-il expliqué. Il calcule néanmoins que cette expansion en Chine créera 15 postes au Québec.
En 2015, le volume des ventes devrait s’élever à 15 M$. Son plan d’affaires prévoit des revenus annuels de 200 M$ d’ici cinq ans.
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Ce plan a donc été vu comme un bon investissement pour la maison-mère de Soprema, établie à Strasbourg, en France, qui a laissé son antenne québécoise défricher le marché chinois il y a une dizaine d’années.
«Le siège social français en avait plein les bras avec l’Afrique, relate M. Voyer. Nous, de notre côté, voyions de bonnes occasions d’affaires en Chine. C’est formidable que la maison-mère nous ait donné les coudées franches pour y aller. Notre succès en Amérique du Nord leur a donné confiance en nous.» Aujourd’hui, c’est donc Soprema Amérique du Nord, filiale de Soprema France, qui dirigera Soprema Chine.
«Cela n’aurait pas été possible sans la culture qui caractérise cette entreprise familiale française, une culture que véhicule fortement son jeune président Pierre-Étienne Bindschedler », poursuit le vice-président. Soprema est bien connue au Québec pour avoir revêtu et étanchéifié plusieurs écoles et hôpitaux.
L’entreprise lavalloise Show Canada, qui monte des scènes de spectacle partout dans le monde, a elle aussi décidé d’ériger une usine en Chine. Celle-ci sera inaugurée le 1er décembre. «La Chine est un pays riche en culture où les arts de la scène sont au premier plan», a expliqué le président de Show Canada, Jean Labadie, lors de la cérémonie de signature d’ententes à laquelle il participait à Pékin en présence du premier ministre Philippe Couillard, en mission commerciale dans le pays.
Par ailleurs, toujours dans le secteur du divertissement, la firme de Longueuil D-Box, qui fabrique des sièges de mouvement pour les salles de cinéma, a annoncé deux nouveaux clients en Chine. Le nombre de sièges vendus n’a pas été mentionné mais on évoque la possibilité de plus de 75 sièges. Avec le Brésil, la Chine est le pays où le nombre de salles de cinéma est en plus forte croissance dans le monde, selon M. Labadie. Il parle d’une hausse de 55% en Chine et de 79% au Brésil.
Notre journaliste Suzanne Dansereau se trouve en Chine, où elle couvre la mission commerciale initiée par le gouvernement du Québec.
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