La première ministre Pauline Marois a ouvert lundi matin le Sommet sur l'enseignement supérieur en appelant les participants « à faire leur bout de chemin » pour assurer le succès de l'exercice.
Il ne sera pas possible de « tout régler en quelques heures », a prévenu la première ministre pendant son allocution d'ouverture à l'intention des quelque 300 participants. Elle a néanmoins ajouté qu'elle abordait les travaux « avec une obligation de réussite ».
Dès le lancement des travaux, le gouvernement a fait connaître sa première proposition et sans surprise, il s'agit de la création d'une nouvelle structure, le Conseil national des universités.
Cette instance, formalisée par une future loi-cadre sur les universités, excercerait un rôle consultatif auprès du ministre de l'Enseignement supérieur sur les questions d'enseignement et de recherche.
Québec suggère également la mise sur pied d'un groupe de travail composé de représentants du ministère et des établissements pour revoir les pratiques de reddition de compte des universités.
Quant à l'enjeu des droits de scolarité, il ne sera abordé qu'en soirée.
Désireux de passer à autre chose, le gouvernement Marois semble avoir fait son nid en faveur d'une indexation des droits de scolarité qui pourrait varier entre 46 $ et 83 $ par année, dépendant des indicateurs retenus.
Québec entend aussi favoriser les étudiants de « première génération », c'est-à-dire ceux dont les parents n'ont pas fait d'études universitaires.
« En annulant la hausse exagérée des droits de scolarité, nous avons atteint une partie de nos objectifs. Le Québec demeurera l'endroit en Amérique du Nord où l'enseignement supérieur est le plus accessible. Nos jeunes vont demeurer les étudiants les moins endettés du continent. Nous sommes déterminés à augmenter l'accessibilité des étudiants, ceux de première génération en particulier », a dit la première ministre.
Ni la gratuité, ni le droit de grève ne sont inscrits formellement à l'ordre du jour mais une discussion sur les frais afférents imposés aux étudiants par les établissements est attendue.
Le Sommet se déroule sous forte présence policière afin de contenir les manifestants et prévenir les débordements. En outre, il faut franchir trois contrôles d'identité et une fouille au détecteur de métal avant de pouvoir accéder à la salle de l'Arsenal au sud-ouest de Montréal.