Les investisseurs s'inquiètent d'une action insuffisante du gouvernement britannique en faveur des bilans bancaires touchés par la crise financière.
M. Brown et le chancelier de l'Echiquier Alistair Darling ont retrouvé le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King et le président de l'Autorité des services financiers Adair Turner afin d'étudier la possibilité de prendre de nouvelles mesures pour stabiliser le système financier du pays.
Michael Ellam, porte-parole de Gordon Brown, a refusé de dire quelles mesures précises seraient examinées ou si les dirigeants s'entretiendraient d'un possible plan visant à utiliser l'argent des contribuables pour d'importantes prises de participation dans des banques britanniques.
En Allemagne
De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel, doit intervenir ce mardi au Parlement allemand à propos de la crise financière. Elle a annulé un déplacement prévu en Belgique afin de s'exprimer devant les membres de la chambre basse du Parlement.
Son gouvernement s'est engagé dimanche à garantir tous les comptes bancaires privés en Allemagne. Un nouveau plan de sauvetage de 50 milliards d'euros a également été arrêté pour sauver la banque Hypo Real Estate de la faillite.
Mardi, l'établissement bancaire a annoncé la démission de son patron Georg Funke suite à d'intenses pressions du gouvernement allemand. Le ministre des Finances Peer Steinbrueck, qui a participé à l'élaboration du plan de renflouement, était l'un des plus farouches détracteurs de M. Funke. Lundi, il avait jugé "impensable de continuer à travailler ensemble sous la direction actuelle".
Au mois d'août, Georg Funke avait fait état d'une chute de 28 pour cent du bénéfice net au deuxième trimestre, mais avait affirmé que les deux principaux piliers de la banque étaient "solides".
Son successeur devait être désigné au cours de la journée de mardi, selon un communiqué de l'établissement bancaire.
Devant les turbulences financières actuelles, Angela Merkel avait estimé lundi que les Européens devaient être "cohérents" dans la résolution de la crise mais avait également souligné que chaque pays devait se montrer à la hauteur de ses responsabilités. Elle s'était opposée à l'adoption d'un plan de renflouement à l'échelle de l'Europe semblable à celui qui a été approuvé aux Etats-Unis.