Alors que Dollarama profite d’une forte croissance de ses ventes et développe son offre à 3 $, le détaillant de produits bon marché mise sur les mesures d’efficacité pour améliorer sa performance au cours des deux prochains exercices.
En conférence avec les analystes après la publication des résultats du deuxième trimestre de l’exercice 2013, la direction a accordé une part importante de sa présentation à énumérer les mesures déployées pour accroître la productivité.
Dollarama utilise depuis juillet un système de numérisation pour ses inventaires. Jusqu’à maintenant, « l’implantation s’est faite sans pépin », affirme Stéphane Gonthier, chef de l’exploitation. Les gains d’efficacité se feront sentir l’an prochain, estime-t-il.
Outre ce projet, la société a décidé d’accroître l’espace de ses entrepôts et d’y implanter un nouveau système de gestion. Elle veut aussi profiter d’une base de données informatique qui mesurera quelle période de la journée sont les plus achalandées dans les magasins. Ces mesures devraient générer des gains vers l’exercice 2014 et 2015.
Croissance des ventes
En attendant ces gains d’efficacité, Dollarama profite d’une forte progression des ventes, croissance qui ferait l'envie de bien des joueurs dans l’industrie.
Au deuxième trimestre de l’exercice 2013 (entre le 30 avril et le 29 juillet 2012), Dollarama a vu les ventes de ses magasins ouverts depuis un an augmenté de 7,3 %.
Les ventes totales, pour leur part, ont bondi de 13,8 % à 441 millions. Mieux que les 436,4 millions prévu par les analystes.
Le bénéfice par action à 0,66 $ est supérieur à l’attente de 0,64 $ des analystes. Le profit par action a ainsi progressé de 32 % par rapport à la même période l’an dernier.
Pour permettre la croissance des ventes, la société mise sur l’instauration de prix dans la fourchette de 2,50 $-3,00 $. Elle a fait cette annonce en juin en prévision du mois d’août. Cependant, les items se sont trouvés sur les tablettes quelques semaines plus tôt. M. Gonthier s’est dit satisfait du « bon accueil des clients ».
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Pour l’instant, la direction est rassurée de la tournure de l’économie chinoise, où le détaillant importe bon nombre de produits. La direction s’était inquiétée de l’inflation en Chine au début de l’année.
Le pdg Larry Rossy a mentionné que les prix demeuraient stables pour les produits importés. Le prix du pétrole n’a pas connu la flambée qu’on craignait. « L’économie chinoise n’est pas excellente, et c’est bon pour nous », a admis M. Rossy.
À une question d’un analyste, M. Gonthier a dit que l’entreprise ne prévoyait pas ouvrir un entrepôt dans l’ouest du pays pour se rapprocher des détaillants dans la région. L’entrepôt de Montréal semble répondre au besoin du détaillant. « Si nous envisageons cette avenue, ce sera dans le but d’avoir une logistique plus efficace, mais nous n’en voyons pas le besoin », explique-t-il.
Dollarama n’a pas vu d’occasion de racheter ses actions depuis le lancement de son programme de rachat d’actions qui a commencé le 15 juin dernier. L’entreprise peut racheter jusqu’à 2,5 millions de titres, soit 3,5 % des actions en circulation.
« Nous adopterons une attitude opportuniste, explique Micheal Ross, chef de la direction financière. Vous noterez cependant que nous avons jusqu’à juin 2013 pour ce faire et que nous n’avons pas toujours eu l’occasion de le faire en raison de la période de restriction avant la publication des résultats. »
Vers 12h30, l'action de Dollarama recule de 1% à 58,69$.