Cet été, l'Ontario a fait le plus grand geste de conservation de l'histoire du Canada en annonçant qu'elle protégerait 50 pour cent de la forêt de la province située au nord du 50e parallèle. C'est 225 000 km carrés, l'équivalent de trois fois le Nouveau-Brunswick. En même temps, l'Ontario a ouvert un vaste territoire à des industries forestière et minière réformées.
Cette semaine à Québec, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs est l'hôte du colloque annuel du Conseil canadien des aires écologiques. La conférence de clôture sera prononcée, vendredi soir, par l'artisan de l'annonce ontarienne, le sous-ministre adjoint David de Launay.
Certains conférenciers se demandent si le Québec est mûr pour un geste comme celui de l'Ontario. Actuellement, le Québec protège 7 pour cent de sa zone boréale.
L'annonce ontarienne a déjà ses échos au Québec. Des groupes pancanadiens qui ont fait la campagne couronnée de succès en Ontario ont demandé cette semaine au Québec d'en faire autant. Et ce qu'ils demandent n'est rien de moins qu'une révolution: protéger 50 pour cent de la forêt boréale encore intacte.