La présidente du comité de pilotage du plan américain de sauvetage du système financier (TARP) a confirmé jeudi que les patrons des banques et entreprises sauvées par l'aide publique devraient se serrer la ceinture. Une source proche du dossier évoque jusqu'à 90 pour cent en moins pour les plus gros salaires.
Interrogée sur la chaîne CBS, Elizabeth Warren a jugé logique de dire que les personnes visées ne peuvent pas faire la fête comme si on était en 2007 et que s'ils veulent prendre les dollars du contribuable, il faut changer les règles du jeu.
Selon une source proche du dossier ayant requis l'anonymat, sont visés les 25 cadres dirigeants les plus payés des sept sociétés ayant le plus bénéficié des 700 milliards d'euros du plan Paulson l'an dernier _ Bank of America, American International Group (AIG), Citigroup, General Motors, GMAC, Chrysler et Chrysler Financial.
Le Trésor devrait ordonner dans les prochains jours à ces bénéficiaires de réduire le salaire de base de leurs plus hauts dirigeants de 90 pour cent en moyenne et leurs revenus tout compris de plus de la moitié.
Les sociétés moins importantes ou ayant déjà remboursé l'aide publique, comme Goldman Sachs et JPMorgan Chase, ne seraient pas concernées.