Un article du document adopté par la Chambre des représentants aux États-Unis prévoit la mise en oeuvre d'une politique d'achat local pour le fer et l'acier destiné aux projets d'infrastructures américains.
Le plan doit d'abord obtenir l'aval du Sénat américain, mais l'éventualité d'une clause interdisant l'achat de ces métaux en provenance de l'étranger a suffi pour que les partis politiques à Ottawa aient la frousse de voir les États-Unis s'engager sur la pente du protectionnisme.
Interpellé par le chef libéral Michael Ignatieff sur cette question à la Chambre des communes, le premier ministre Stephen Harper a indiqué qu'il s'agissait d'une sérieuse source de préoccupations pour son gouvernement.
Il a affirmé avoir parlé avec l'ambassadeur du Canada aux États-Unis à ce sujet la veille et s'est engagé à discuter du problème à nouveau pour obliger le voisin du Sud à "respecter ses obligations internationales". Il n'a pas indiqué cependant s'il entendait aborder la question avec M. Obama lorsque le président sera à Ottawa pour sa première visite officielle, le 19 février.
Selon l'Association canadienne des producteurs d'acier, le Canada exporte pas moins de 40 pour cent de son acier aux États-Unis.