Hydro-Québec voit l'Asie dans sa soupe

Publié le 23/10/2017 à 16:36

Hydro-Québec voit l'Asie dans sa soupe

Publié le 23/10/2017 à 16:36

Par François Normand

Un autobus électrique à Hong Kong (Photo: Getty)

L’Asie devient un marché de plus en plus intéressant dans la stratégie de croissance d’Hydro-Québec à l’international, même si la société d’État n’a pas l’intention d’y faire des acquisitions.

Lors d’un discours prononcé lundi midi devant le Cercle canadien de Montréal, le PDG d’Hydro-Québec, Éric Martel, a expliqué que la filiale TM4 vendait de plus en plus de moteurs pour autobus électriques en Chine.

La Chine met environ 100 000 autobus électriques par année sur les routes du pays. En 2015, la société d’État détenait 0,8% du marché en Chine. L’an dernier, elle dépassait la barre des 4%.

Les moteurs de TM4 sont fabriqués à Pékin par la société chinoise Prestolite Electric Propulsion Systems (PEPS), une entreprise créée par la filiale d’Hydro-Québec et la chinoise Prestolite Electric Limited.

Mais les volumes d’Hydro-Québec en Chine demeurent relativement petits pour l’instant, soit environ 4 000 moteurs par année, a expliqué Éric Martel dans un point de presse après son discours.

«Mais il y a des perspectives de croissance énorme en Chine», dit-il, en précisant que conquérir des parts de marchés en Chine est difficile en raison la concurrence qui était en place avant l’arrivée des moteurs de TM4.

Hydro-Québec a l'Inde dans le collimateur

Dans ce contexte, l’Inde, l’autre géant asiatique, pourrait être un marché plus facile à conquérir pour les moteurs de TM4.

Le gouvernement fédéral indien est en train d’implanter une réglementation qui favorisera l’utilisation d’autobus électriques dans le transport en commun. Et Éric Martel est assez confiant pour la suite des choses.

«C’est un marché qui pratiquement inexistant. Notre produit a déjà été choisi pour des autobus. On a une niche dans les autobus; on s’est bâti une réputation. Alors, il y aura peut-être aussi des possibilités de ce côté-là», dit-il.

Les volumes seront sans doute moins importants qu’en Chine, mais les parts de marché d’Hydro-Québec seront plus importantes, estime Éric Martel.

«Si on a par exemple des parts de marché de 40 à 50%, eh bien, cela pourrait faire beaucoup de moteurs», dit-il.

Par ailleurs, le grand patron d’Hydro-Québec a indiqué qu’il était toujours à l’affût d’une première acquisition à l’étranger. Mais dans le même temps, il ne veut pas précipiter les choses.

«Il faut que la première transaction soit presque parfaite, car elle sera analysée», dit Éric Martel. Hydro-Québec souhaite faire des acquisitions dans les Amériques ou en Europe occidentale.

La société fera ces acquisitions avec des partenaires locaux ou avec un partenaire canadien prêt à investir à l’étranger, comme une caisse de retraite.

 

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