La crise financière actuelle "trouve une grande partie son origine dans un défaut de régulation et de surveillance du système financier américain, un défaut qu'on connaissait", a-t-il déclaré à l'antenne de la radio française RTL.
"Il y a un problème de régulation aux Etats-Unis, qui crée (...) un problème de confiance. Pour restaurer cette confiance, à court terme il faut des pansements du type Plan Paulson; à moyen, long termes, c'est plus compliqué", a-t-il analysé.
Selon lui, la crise financière risque d'avoir un impact négatif sur le commerce mondial. "Il y a certainement un risque, il n'y a pas de doute", a-t-il déclaré sur RTL. "On ne sait pas très bien quel sera l'impact. Ce qui est sûr, c'est qu'il sera plutôt pas bon que bon".
Pascal Lamy a noté qu'il y avait un risque de retour au protectionnisme car ce n'est "pas quelque chose de rationnel, c'est une sorte de pulsion, psychique, psychologique, qui saisit les acteurs économiques quand ils se sentent en danger".
Il a cependant vu des points encourageants. "Si les économies américaines et européennes sont touchées, il reste, Dieu merci, de gros moteurs de croissance dans les gros pays émergents _ la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Indonésie..." a-t-il tenté de rassurer.