Le Premier ministre sortant Georges Papandréou et son rival conservateur Antonis Samaras sont parvenus lundi soir à un accord sur le nouveau chef du gouvernement de coalition qu'ils se sont engagés à former dimanche, a déclaré la chaîne grecque de télévision publique Net.
Sans explicitement confirmer cette percée, ni fournir plus de détails, le porte-parole du gouvernement sortant, Ilias Mosialos, a confirmé dans un communiqué que les tractations entre les deux partis avaient dégagé "des approches positives pour la désignation du nouveau Premier ministre".
Selon Net, le nom du nouveau Premier ministre sera de fait annoncé mardi, en même temps que la composition de ce nouveau cabinet, censé sortir la Grèce de sa grave crise économique et politique en assurant, avant des élections anticipées d'ici à la fin février, la mise en place du plan de désendettement de la zone euro adopté fin octobre à Bruxelles.
Les discussions entre les deux principaux partis grecs ont trainé en longueur, en dépit de impatience des partenaires européens lassés des atermoiements grecs.
"Un accord tarde, ce n'est pas facile. MM. Georges Papandréou et Antonis Samaras sont en contact permanent et essaient de trouver les solutions nécessaires", avait affirmé à l'AFP en début de soirée une source gouvernementale. "Si nécessaire, cela durera jusqu'à demain" avait-t-elle ajouté.
Interrogé par Net, le député conservateur Maximos Harakopoulos a pour sa part admis "une difficulté" dans les tractations.
Le nom de Lucas Papademos, ex-vice-président de la Banque centrale européenne (2002-2010) et ex-gouverneur de la Banque centrale grecque (1994-2002), bras droit de Jean-Claude Trichet et conseiller de M. Papandréou est avancé depuis plusieurs jours en Grèce, mais Net n'a fourni aucune piste sur la personnalité finalement retenue.
Selon les médias, les tractations socialistes-conservateurs sont compliquées par les réticences de la droite à présenter des ministres pour le futur gouvernement, alors qu'elle a bataillé jusque-là contre la cure d'austérité dictée au pays par ses bailleurs de fonds et affûte ses armes pour un prochain combat électoral.
L'accord conclu dimanche soir entre MM. Papandréou et Samaras prévoit en effet des élections anticipées autour du 19 février, une fois lancée par la nouvelle équipe la mise en oeuvre du plan de désendettement de la Grèce adopté à Bruxelles fin octobre.