Le patron de l'agence fédérale du logement croit que les autorités réglementaires devraient envisager de soulever le plafond de la mise de fonds minimale exigée lors de l'achat d'une habitation pour favoriser l'abordabilité et réduire le risque au système financier.
Selon le président et chef de la direction de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), Evan Siddall, même si les politiciens tentent d'aider les premiers acheteurs, la faiblesse des mises de fonds alimente la demande et entraîne une hausse du prix des logements.
M. Siddall juge que cela finit par nuire aux mêmes premiers acheteurs que le gouvernement veut aider.
Ottawa a haussé l'an dernier, la mise de fonds minimale pour la portion du prix des maisons qui excède 500 000 $, la faisant passer à 10 pour cent.
Dans le texte d'un discours prononcé devant la Banque d'Angleterre, à Londres, M. Siddall a affirmé qu'une augmentation de la mise de fonds minimale pourrait en outre aider à contrebalancer l'effet des très faibles taux d'intérêt. Ces derniers ont encouragé certains emprunteurs à contracter une dette hypothécaire excessive.
Les autorités réglementaires devraient aussi étudier la possibilité d'imposer une limite au ratio prêt-revenu, comme l'ont notamment fait le Royaume-Uni et l'Irlande, a-t-il ajouté.