«Si le gel des cotisations d’AE était éminemment justifié par la récession économique mondiale, il était fondé sur un taux de chômage de 6,5%», déclare la présidente de la FCEI, Catherine Swift, dans un communiqué.
Cette dernière ajoute que le taux de chômage pourrait atteindre 9% ou 10% d’ici 2011, ce qui entraînerait le besoin immédiat de relever les taux de cotisation d’assurance-emploi (AE) en vue de combler un déficit.
«En outre, on se demande toujours si le gel des taux de cotisation d’AE, de l’ordre de 10 milliards de dollars pour 2009 et 2010, sera financé à partir des recettes publiques générales ou du système d’AE, ce qui se traduirait par une hausse accrue des taux à l’avenir», dit-elle. Le gel des taux doit être levé en 2011.
La FCEI soutient que les employeurs et les employés ont payé plus de 57 milliards de dollars de cotisations d’AE excédentaires en période de prospérité économique, et que cet argent a été versé aux recettes publiques générales. «Ce serait extrêmement choquant d’assister à une hausse des cotisations alors que l’économie commence à aller mieux pour financer une utilisation plus importante de l’AE», ajoute Mme Swift.
La FCEI est ainsi opposée à une augmentation des cotisations jusqu’à ce que le gouvernement ait remboursé la totalité du surplus de 57 milliards de dollars au Compte d’assurance-emploi.
Mme Swift soutient que si le gouvernement souhaite réformer l’AE de façon efficace, il devrait mettre davantage l’accent sur la formation en cours d'emploi et créer des incitatifs soutenant cette démarche car cela contribuerait plus facilement à ramener les gens sur le marché du travail.