Le producteur d'énergie renouvelable Boralex (TSX:BLX) sera à l'affût des occasions d'affaires qui pourraient découler du Plan Nord du gouvernement de Jean Charest.
"On est certainement intéressés à faire du développement dans le Plan Nord", a déclaré le président et chef de la direction de l'entreprise de Kingsey Falls, Patrick Lemaire, à l'issue de l'assemblée des actionnaires, tenue mercredi à Montréal.
Boralex examinera plus particulièrement la possibilité d'ériger de petits parcs éoliens ou de petites centrales hydroélectriques pouvant alimenter des camps miniers ou des communautés isolés.
Le Plan Nord, dont les grandes lignes ont été dévoilées plus tôt cette semaine, prévoit des investissements totalisant 80 milliards $ sur 25 ans.
À plus court terme, Boralex continuera d'explorer les occasions de construire des parcs d'énergie solaire en Ontario, où l'on serait prêt à payer jusqu'à 42 cents du kilowattheure pour ce type d'électricité. Comme les tarifs sont beaucoup plus bas au Québec, aucun projet semblable n'y est envisagé pour l'avenir prévisible.
Boralex doit inaugurer en France, le mois prochain, un premier parc solaire de 4,5 mégawatts, ce qui lui permettra d'approfondir ses connaissances dans ce domaine. Le prix payé sera d'environ 45 cents du kWh.
L'éolien, qui représente déjà 36 pour cent du portefeuille énergétique de l'entreprise, est appelé à prendre encore plus d'importance. Entre 2013 et 2015, Boralex doit mettre en service trois parcs d'éoliennes au Québec, dont celui de la Seigneurie de Beaupré. Avec une puissance installée de 341 mégawatts, ce sera le plus important au Canada.
Exploitant de 10 parcs éoliens en France, Boralex suivra également de près les possibilités d'expansion en Turquie et en Pologne, des pays jugés prometteurs.
Résultats
Au premier trimestre, qui a pris fin le 31 mars, Boralex a vu ses profits nets exploser de 250 pour cent pour atteindre 7 millions $ (19 cents par action), grâce principalement à l'intégration des activités du Fonds de revenu Boralex, acquis en novembre.
Les revenus de l'entreprise se sont chiffrés à 82 millions $, en hausse de 61 pour cent.
À moyen terme, Boralex est confronté à la faiblesse des cours du gaz naturel aux États-Unis _ sur lesquels sont établis les prix de l'électricité. L'entreprise peut toutefois compter sur la prévisibilité de ses contrats de production hydroélectriques et éoliens, lesquels comportent généralement des prix convenus à l'avance.
La capacité installée totale de Boralex est d'environ 700 MW. L'entreprise vise 1500 MW d'ici 2015. Ses actifs sont situés au Canada, dans le Nord-Est des États-Unis et en France.
L'action de Boralex a bondi de quatre pour cent mercredi pour clôturer à 8,92 $, à la Bourse de Toronto.