Vous ne vous en sortirez pas : pour réussir votre présence en ligne, il vous faudra investir temps et argent. Mais quelques façons de faire peuvent alléger le fardeau.
«Être présent sur le web se résume à trois actions: écouter, converser, et participer», explique Martin Lessard, spécialiste en stratégies web et médias sociaux. Or, il y a des trucs pour économiser temps et argent dans chacun de ces domaines.
Écouter
Il est fini le temps où les veilles médiatiques se résumaient à quelques découpures de journaux. Dans le web 2.0, tout le monde parle! On parle de votre marque, ou de sujets qui la concernent. Comment ne pas se noyer dans cette rivière d’information?
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« Il faut trouver des outils qui vont rapatrier les informations», recommande Martin Lessard. Plusieurs outils de veille sont aujourd’hui offerts sur le web, et une entreprise québécoise propose même de générer des réponses aux demandes qui sont formulées dans les réseaux sociaux (voir l’article sur les Outils).
Converser
«En relations publiques, les compagnies ont été habituées à parler à une seule personne, un journaliste par exemple, qui agissait comme courroie de transmission avec le reste de la population. En web 2.0, la conversation se fait un à un», explique Martin Lessard. «Mais pas besoin de répondre à tout le monde!Vous devez répondre aux personnes qui s’attaquent au cœur de ce que vous êtes». Par exemple, si vous êtes une entreprise qui fabrique des petits gâteaux et que quelqu’un raconte sur son blogue qu’il a trouvé une mouche dans vos petits gâteaux, vous devez lui répondre. Mais pas besoin de répondre à tous ceux qui critiquent vos gâteaux! Ça c’est une question de goût.
Participer
Vous croyez peut-être qu’avoir une page sur Facebook est maintenant suffisante pour assurer une présence en ligne à votre entreprise. Ce n’est pas le cas. «Facebook est fermé du reste du web, explique Michelle Blanc, consultante en marketing en ligne. Le blogue demeure le roi des médias sociaux». Bonne nouvelle : avoir un blogue, c’est déjà moins coûteux qu’avoir un site Internet. «Vous êtes chez vous, et vous êtes en contrôle du contenu, explique madame Blanc. Vous n’avez pas à appeler votre fournisseur de service chaque fois que vous voulez déplacer une virgule». Selon la spécialiste du web 2.0, Facebook et Twitter sont surtout des faire-valoir pour le blogue.
«Attendez avant d’engager un blogueur à temps plein, ajoute Martin Lessard, Vous allez réaliser bien souvent que votre compagnie génère du contenu, que ce soit dans les communications internes, les courriels, les conférences, etc. Vous pouvez utiliser ce contenu dans votre blogue», recommande-t-il. «Vous avez aussi un droit de citation, ajoute Michelle Blanc. Vous pouvez reprendre un contenu d’un autre site, en autant que vous le replaciez dans son contexte. Ça fait en sorte que la conversation se passe chez vous.»
Le faire avec passion
Pour réussir dans ces trois sphères à peu de frais, il n’y a pas de recette miracle. «Il faut être passionné, résume Michelle Blanc. Je demande toujours à mes clients s’ils sont passionnés. S’ils me répondent «non», ce n’est pas grave, mais c’est sûr que ça va leur coûter plus cher!»
«C’est sûr que le meilleur moyen d’économiser, c’est de ne pas participer, explique Martin Lessard, mais ça, ça risque de coûter cher à long terme». «Ça prend du temps, mais distribuer des cartes d’affaires aussi ça prend du temps», résume Michelle Blanc.