Les places boursières nord-américaines ont continué à s’enfoncer dans le rouge mercredi, alors que la crise de l’endettement de la Grèce continue de hanter les esprits des investisseurs. Toronto a cependant connu une pire journée que New York sur les marchés.
La situation ne risque pas de s’améliorer pour les prochains jours, alors que la crise menace de s’étendre à l’Espagne et au Portugal, Moody’s menaçant même de revoir à la baisse la cote de crédit de Lisbonne.
À la fermeture de la séance, le S&P/TSX avait perdu plus de 150 points pour se retrouver à 11 875,13 points, une chute de 1,3 %. À Toronto, la séance avait commencé avec une chute plus abrupte, pour connaître un redressement par la suite.
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Au sud de la frontière, le Dow Jones a reculé de presque 60 points, à 10 866,83 points. Le Nasdaq pour sa part a retraité de 22 points, à 2402,29 points, et le S&P 500 a lâché un peu plus de 7 points, à 1165,87 points.
« C’est toujours la situation de la Grèce qui affecte les marchés, a affirmé Neil Matheson, vice-président senior Stratégies d’investissements pour Investissements Standard Life. Mais le deuxième facteur aujourd’hui, c’est qu’il y a eu un grand ajustement à la hausse pour les inventaires de pétrole aujourd’hui. »
L’or noir a d’ailleurs connu un important repli pour une deuxième journée consécutive, le baril de pétrole perdant 2,77 dollars américains, à 79,97 dollars américains. Hier, le baril avait déjà perdu plus de trois dollars américains.
Selon M. Matheson, les pétrolières ont été particulièrement affectées aujourd’hui, ainsi que le secteur industriel. Quant aux secteur des mines et métaux, il a continué à subir le ralentissement anticipé du secteur manufacturier chinois.
L'Europe encore éblanlée
Les bourses européennes ont de nouveau clôturé en baisse, les incidents en marge des manifestations en Grèce renforçant les craintes des investisseurs sur la capacité d'Athènes à faire accepter son plan d'austérité.
Signe que les marchés croient toujours au risque d'une contagion dans la zone euro, la monnaie unique est passée sous la barre de 1,2865 $ US.
A Londres, l'indice FTSE 100 a terminé la séance en repli de 1,3 pour cent, à 5341,91 points, tandis que le DAX abandonnait 0,8 pour cent, à 5958,45 points à Francfort. A Paris, le CAC-40 a cédé 1,4 pour cent, à 3636,03 points.
L'euro est descendu à 1,2805 $ US, son plus bas niveau depuis avril 2009, avant de remonter modestement à 1,2865 $ US. La monnaie unique était passée sous la barre de 1,30 $ US la veille.
Après les forts reculs de mardi, les tendances à la baisse se sont confirmées sur les marchés après l'annonce de la mort de trois personnes dans l'incendie d'une banque d'Athènes en marge de manifestations contre les mesures d'austérité décidées par la Grèce.
Ces violences font craindre aux investisseurs que, face à la colère de la rue, le gouvernement de Georges Papandréou ne puisse remplir sa part du plan de sauvetage approuvé par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI). Sans surprise, la bourse d'Athènes perdait 3,9 pour cent à la fermeture.
VIDÉO : La complaisance des marchés