Le ministre des Finances Jim Flaherty dit ne pas être inquiet par les récentes opérations d’essaimage de fonds de placement immobiliers réalisées par de grandes entreprises du commerce de détail.
La semaine dernière, Canadian Tire a annoncé qu’elle allait créer un fonds de revenu immobiliers de 3,5 G$ à partir de ses immeubles. La nouvelle entreprise fera son entrée en Bourse à l’automne.
Canadian Tire a imité Loblaw, la plus importante chaîne de supermarchés au pays, qui avait en décembre fait une opération identique dans le but de valoriser ses actifs immobiliers. Dans les deux cas, l’annonce de l’essaimage a eu l’effet d’un électrochoc sur le cours de l’action.
«Nous avons constaté une légère hausse dans le secteur immobilier commercial récemment, ce qui ne surprend pas. Tant que les joueurs respectent les règles, nous n’interviendrons pas», a dit M. Flaherty en marge d’une rencontre à Londres avec ses homologues du G7.
En 2006, le ministre des Finances était intervenu pour mettre un frein à une vague de fiducies de revenu. Afin de profiter d’avantages fiscaux, plusieurs entreprises cotées en Bourses, dont BCE, avaient annoncé à l’époque leur intention de se convertir en fiducie de revenu. Elles ont dû y renoncer car Jim Flaherty avait rapidement interdit de telles conversions, sauf pour les entreprises oeuvrant en immobilier commercial.
Les fiducies de revenus, comme les fonds de placement immobiliers, bénéficient d’un traitement fiscal avantageux. En revanche, elles versent la plus grande partie de leurs revenus aux porteurs de parts. Une fois entre les mains des investisseurs, ces revenus sont imposables à 100 %, au même titre que des intérêts.
On pourrait voir d’autres entreprises suivre la voie de Canadian Tire et Loblaw. La Baie d’Hudson s’est dite intéressée à former une nouvelle entreprise autour de son parc immobilier.