S’il veut régler la problématique du chômage, le président américain, Barack Obama, devra miser sur des politiques qui encourageront les sociétés à embaucher, estime Jack Ablin, stratégiste pour les portefeuilles américains de BMO Marchés des capitaux.
Le président doit annoncer son plan pour l’emploi jeudi soir vers 19 heures. Selon les médias américains, le président plaiderait entre autres pour une extension de l’aide aux chômeurs et une augmentation des dépenses dans les infrastructures
Selon M. Ablin, les dépenses engagées précédemment par l’administration Obama n’ont pas permis de réduire le chômage, et le stratégiste ne voit pas pourquoi cela réussira cette fois-ci.
La solution se trouve ailleurs que dans les investissements publics. Un dérèglement est survenu dans l’économie : les sociétés enregistrent des profits record, mais elles n’en profitent pas pour investir dans l’embauche de nouveaux employés.
Dans un tel contexte, les sociétés ont historiquement tendance à embaucher, mais ce n’est pas le cas cette fois-ci. Les gestionnaires de sociétés se trouvent dans un environnement où la visibilité en matière de profit est réduite, où les politiques publiques sont incohérentes et où le taux de taxation est sujet à changement.
M. Ablin croit que le gouvernement devrait plutôt assumer la totalité des coûts de l’assurance emploi pour les 12 premiers mois de l’embauche d’un employé.
Un employeur qui emploie une personne durant plus de 30 jours devient responsable d’une portion de son assurance emploi. Le gouvernement devrait payer l’assurance chômage d’un employé qui s’est fait renvoyer après une courte période de temps. «Ce n’est pas la panacée, mais ça pourrait encourager les propriétaires de petites entreprises à embaucher», affirme le président.