Le fabricant de pièces d'autos Magna International a devancé les huit titres prometteurs mis de l'avant par quatre gestionnaires de portefeuille au début de 2010, parmi les titres négligés de 2009.
Avec une envolée de 95 %, l'entreprise ontarienne a surtout profité de la perte d'influence de son fondateur Frank Stronach, qui a cédé le contrôle de son entreprise, dans le cadre d'une entente controversée. Il a cédé ses actions à droits de vote multiples en échange de 300 millions de dollars (M$) comptant, des honoraires de 120 M$ d'ici 2014, le contrôle d'une coentreprise pour les véhicules électriques et 9 millions d'actions de catégorie A.
Ses dirigeants ont désormais les coudées franches pour réaliser des acquisitions, grâce à des liquidités de 1,5 milliard de dollars américains. Magna compte faire passer ses usines en Chine de 15 à 21. Magna devrait augmenter ses bénéfices à un rythme annuel de 11 %, jusqu'en 2014, prévoit David Tyerman, de Canaccord Genuity.
Le titre du distributeur de produits d'acier Russel Metals a fait deux fois mieux que l'indice S&P/TSX en 2010, avec un rendement de 29,2 %. Le rebond de 19 % des expéditions d'acier en Amérique du Nord a été supérieurs aux attentes, obligeant les analystes à relever leurs prévisions.
Le titre de Tim Hortons a rebondi de 28 % en 2010. L'annonce d'un rachat d'actions de 400 M$ a compensé pour l'annonce de charges de 21 M$ inscrites à la suite de la fermeture de restaurant non performants aux États-Unis.
L'action de l'épicier Loblaw a regagné 19 % en 2010, après un recul de 3 % en 2009. De meilleurs bénéfices que prévu lors des deux premiers trimestres de 2010 ont aidé le titre. En revanche, les gains de parts de marché des supermarchés de Walmart et la difficulté pour l'épicier de refiler aux consommateurs la hausse des prix des aliments rendent les analystes plus prudents pour 2011.
Le propriétaire de la Bourse de Toronto, Groupe TMX, n'a pas eu le même élan que son indice en 2010, en enregistrant un gain de 11,6 %, car il perd des parts du marché de la négociation d'actions entre les institutions.
L'entreprise a néanmoins terminé l'année en beauté, grâce à un bond de 24 % des volumes de transactions et de 11 % de la valeur des financements d'entreprises, au quatrième trimestre.
La reprise des industries aéronautique et aérienne n'a pas suffi à soulever le titre de Bombardier. Son action s'est appréciée d'à peine 4 %, car les commandes pour son nouvel appareil CSeries se font rares. En outre, l'ensemble de ses commandes d'avions sont inférieures au seuil nécessaire pour maintenir ses revenus, depuis neuf trimestres.
Le titre de l'assureur-vie Sun Life a légèrement perdu du terrain en 2010, parce que les faibles taux d'intérêt ont diminué la rentabilité de ses rentes variables et que certaines de ses hypothèques immobilières commerciales ont nécessité des provisions. Le rebond boursier et la légère hausse des taux à long terme devraient toutefois améliorer sa rentabilité en 2011, prédisent les analystes.
Enfin, la baisse de 3,4 % du titre du fournisseur de suppléments nutritionnels Atrium Innovations en 2010 reflète le scepticisme des investisseurs envers le redressement promis des ventes de son médicament Wobenzym en Allemagne.
L'entreprise de Québec a toutefois plu aux analystes en acquérant tout récemment le distributeur de produits probiotiques et d'huiles de poisson Seroyal, pour 100 millions de dollars américains.