Deux des titres les plus populaires dans l'industrie de la consommation, Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B) et Tim Hortons (Tor., THI) pourraient s'essoufler en Bourse.
L'influente Irene Nattel, analyste chez RBC Marchés des capitaux, ne recommande plus l'achat de ces deux titres.
Après une forte appréciation de leur cours, Mme Nattel ne s'attend plus à ce que les titres de ces deux sociétés phares surpassent le rendement de l'indice S&P/TSX de Toronto, à court terme.
Couche-Tard : une pause après un bond de 30 %
L'action d'Alimentation Couche-Tard s'est apprécié de 30 % en 2010, dont 19 % au seul quatrième trimestre.
Son cours-cible de 29 $ est porteur d'un gain modeste d'encore 8 %. Or, ce cours incorpore déjà le rétablissement d'un multiple de 15 fois les bénéfices prévus en 2012.
" Une économie américaine plus robuste que prévu ou une acquisition d'envergure nous inciterait à redevenir plus optimiste ", évoque Mme Nattel.
L'analyste mise sur des acquisition de petite taille pour Couche-Tard aux Etats-Unis. Entretemps, l'exploitant de 5 904 dépanneurs en Amérique du Nord rachète des actions pour procurer un rendement financier à ses actionnaires.
Pour le troisième trimestre clos le 31 janvier, Mme Nattel prévoit une hausse de 41 % du bénéfice 0,41 $ US par action, grâce à une marge sur l'essence prévu de 14,2 cents américains le gallon.
Tim Hortons : une riche évaluation
Le titre du fournisseur préféré de café et de beignes des Canadiens Tim Hortons s'est aussi envolé de 28 % en 2010, grâce à de meilleurs résultats que prévu, et l'annonce d'un important rachat d'actions.
En conséquence, son titre se négocie à un multiple de 18 fois les bénéfices prévus en 2011, un niveau que Mme Nattel juge généreux.
Elle note à titre comparatif que le titre de McDonalds, un restaurateur beaucoup plus stable, se transige à un multiple de 14,5 fois les bénéfices de 2011.
Son cours-cible de 45 $ laisse entrevoir un gain potentiel d'encore 7 %, un seuil qui ne justifie plus une recommandation d'achat.
Mme Nattel maintient toutefois ses prévisions pour une progression annuelle moyenne de 11 % des bénéfices en 2011 et 2012.