Que faire avec les titres d’Uni-Sélect, Banque Scotia et Expedia? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Uni-Sélect (UNS, 26,35$) : La division britannique continue ses achats
The Parts Alliance continue à croître par acquisition sous la gouverne d’Uni-Sélect. La filiale britannique du distributeur de pièces automobiles de Boucherville a mis la main sur Blackburn Brakes Holding pour un montant qui n’a pas été révélé.
Blackburn Brakes Holding détient BBC Superfactors, en affaires depuis 30 ans. L’entreprise sert sept points de vente avec «seulement» 150 employés, note Leon Aghazarian, de Financière Banque Nationale. L’entreprise est présente dans la région du Lancashire, ce qui en fait une cible «hautement stratégique», car c’est une région où Parts Alliance est peu présente, juge l’analyste.
M. Aghazarian estime que la transaction devait valoir environ 6 millions de livres sterling (9,9M$). Pour Parts Alliance qui génère des revenus de 280 millions de livres sterling (463 M$), cela représente une «petite» acquisition. «Malgré tout, cela démontre l’intention de la direction de poursuivre la croissance par acquisition», ajoute-t-il.
Parts Alliance a bien su intégrer ses acquisitions par le passé. Comme Uni-Sélect a gardé la direction en place, l’analyste ne voit pas de raisons qu’il en soit autrement maintenant.
Financière Banque Nationale émet une recommandation «surperformance » sur le titre d’Uni-Sélect et une cible de 38$.
Banque Scotia (BNS., 77,20$): la présence internationale
La Banque Scotia dispose de 3,5 à 4 milliards de dollars qu’elle peut déployer pour renforcer sa présence dans la région de l’Alliance Pacifique : Chili, Colombie, Mexique et Pérou, estime Doug Young, de Desjardins Marché des capitaux.
L’analyste voit cette perspective d’un bon œil. La région représente 14% du portefeuille de prêts et 19% des bénéfices. En raison des tendances géographiques, la croissance des activités existantes devrait être plus forte dans ces quatre pays qu’au Canada.
M. Young pense que la direction vise une part de marché de 10% à 12% dans les pays de la région. Il constate que la cible est atteinte au Pérou, mais qu’il reste du travail à faire au Chili, en Colombie et au Mexique.
La Banque Scotia a déjà fait part de son intérêt pour BBVA Chile. M. Young calcule qu’une acquisition de 100% des parts coûterait 2,6G$ et ajouterait entre 0,10$ et 0,15$ au bénéfice par action annuel. Après cette transaction, il pense qu’une transaction au Mexique serait la priorité.
En résumé, l’analyste de Desjardins Marché des capitaux juge que la division internationale est sur une bonne lancée. Pour l’ensemble de l’institution financière, il aime également l’attention que porte la direction à réduire ses coûts.
Il émet une recommandation d’achat et une cible de 87$.
Expedia (EXPE, 142,11 $US) : le vecteur de croissance
HomeAway, achetée en 2015, est maintenant le principal facteur qui rend Paul Bieber, de Credit Suisse, optimiste au sujet du titre d’Expedia.
Le site web qui permet de louer une résidence à l’étranger rend Expedia mieux outillé pour concurrencer Booking.com et Airbnb, selon l’analyste. «Nous pensons que ce segment de marché gagnera l’attention des investisseurs et Expedia est une bonne façon de s’y exposer », poursuit-il.
HomeAway représentera une part grandissante d’Expedia, anticipe M. Bieber. Près de 43% de la croissance du bénéfice avant impôts, intérêts, et amortissement (BAIIA) proviendra d’HomeAway en 2018, prévoit-il. Ainsi, l’acquisition représentera 9% et 11% des revenus en 2017 et 2018, respectivement.
La société s’échange à 26 fois son ratio cours/bénéfice de l’an prochain. C’est plus que la moyenne historique de 25 fois au cours des cinq dernières années, mais M. Bieber croit que ce prix est raisonnable étant donné le rythme de croissance plus élevé du nombre de réservations.
Credit Suisse réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 170$US.