Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, CSX et DH Corp.. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
SNC-Lavalin (SNC, 56,12$): le titre préféré de TD parmi les ingénieurs-contructeurs
Le titre de SNC-Lavalin n’a pas autant profité que ses semblables des meilleures perspectives pour son industrie que provoquent le retour des dépenses en infrastructures et le rebond du cours du pétrole.
L’action de SNC-Lavalin s’est appréciée de 5% depuis l’élection de Donald Trump alors que ses rivaux américains Jacobs Engineering(JEC,58,85$US) et Fluor(FLR,55,24 $US) ont respectivement bondi de 22,5 % et de 27,3%.
De plus, le sous-indice S&P énergie a aussi grimpé de 26,7% depuis les élections.
Si bien que le multiple d’évaluation de SNC-Lavalin est de 7,5 points inférieur à ceux auxquels s’échangent ces deux rivales.
Pourtant, SNC-Lavalin tire le cinquième de ses revenus des infrastructures, 45% du domaine pétrolier et 5% du secteur minier, précise Michael Tulphome, de TD Valeurs mobilières.
L’analyste fait donc de SNC-Lavalin son titre préféré parmi les ingénieurs-constructeurs.
Son cours-cible de 68$, plus le dividende de 1,8% sont porteurs d’un rendement total potentiel de 20,7%.
CSX (CSX, 47,18$US): encore un bon potentiel si Hunter Harrison devient président
CSX (CSX, 47,18$US): encore un bon potentiel si Hunter Harrison devient président
La spéculation entourant la possibilité que le redresseur Hunter Harrison atterrisse à la présidence de CSX s’approche rapidement de la réalité.
M. Harrison et l’investisseur activiste Paul Hallal sont déjà en pourparlers avec le conseil de CSX, tandis qu’un cadre de Canadien Pacifique proche de M. Harrison, Mark Wallace, a pris congé de CP jusqu’en mars, et pourrait aller rejoindre son ex-patron, nous apprend l’agence Bloomberg.
Même si le titre de CSX a déjà bondi de 27% et se négocie à un généreux multiple de 23 fois ses bénéfices prévus dans un an, Turan Quettawala, de Banque Scotia, estime qu’il recèle encore un potentiel d’appréciation d’encore 29% à 63$US si le chemin de fer réussit à améliorer son ratio d’efficacité à 60%, d’ici 2020.
Dans ce scénario, le bénéfice par action de CSX doublerait à 5$US par action, d’ici trois ans.
CSX vise déjà un ratio d’efficacité de 65%, mais la venue de M. Harrison accélérerait le processus, comme ce fût le cas chez CP.
M. Quettawala rappelle que le multiple d’évaluation de CP a presque doublé entre 2012 et 2014.
À court terme, l’analyste établit son cours-cible à 52$US, soit une probabilité de 50% d’une victoire du duo Halal-Harrison et d’une amélioration conséquente du ratio d’efficacité d’ici 2020.
Par contre, M. Harrison n’accédait pas à la présidence de CSX, l’action retomberait à 40$US, prévient M. Quettawala.
DH Corp. (DH, 23,30$): une offre est imminente, mais le rebond de 70% du titre limite le potentiel
DH Corp. (DH, 23,30$): une offre est imminente, mais le rebond de 70% du titre limite le potentiel
Les chances qu’un acquéreur se pointe pour acquérir la pionnière des fintech DH Corp. d’ici peu augmentent, quelques semaines après la création d’un comité pour étudier des manifestations d’intérêt.
Graham Ryding, de TD Valeurs mobilières, croit qu’un fonds d’investissement privé serait l’acquéreur le plus naturel pour la société endettée en raison de la diversité de ses activités.
Des résultats et des prévisions décevantes l’automne dernier avaient fait plonger le titre du fournisseur de solutions de paiements et de prêts aux institutions financières.
L’ex-fiducie de revenu avait aussi réduit son dividende des deux-tiers en novembre.
«Une offre de 27 à 30$ est probable, soit un multiple de 9 à 10 fois son bénéfice d’exploitation. Un acquéreur potentiel aura peu de marge de manœuvre financière étant donné la dette de DH qui équivaut à de 4,1 fois son bénéfice d’exploitation», explique M. Ryding.
L’industrie des fournisseurs de solutions financières s’échange à un multiple moyen de 11,5 à 13,4 fois le bénéfice d’exploitation, précise-t-il à titre de repère. Les semblables américaines incluent FIS(FIS, 79,81$US), Fiserv(FISV, 108,10$US) et Jack Henry & Associates(JKHY,90,05$US).
L’analyste augmente son cours cible de 22 à 27$, mais il réduit sa recommandation d’acheter à conserver, en raison du rebond de 70% de l’action depuis son creux de la fin de novembre.