Que faire avec les titres de Quincaillerie Richelieu, Groupe Colabor et Performance Sports Group? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Quincaillerie Richelieu (RCH, 49,76 $): toujours aussi solide
Deux analystes saluent les bons résultats du distributeur de quincaillerie spécialisée au troisième trimestre.
Ses revenus et son bénéfice de 0,73 $ par action ont en effet surpassé les prévisions.
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, augmente donc son cours-cible de 54 à 58 $, en fonction de bénéfices de 3,14 $ par action projetés pour 2016 tandis qu’Anthony Zicha, de Banque Scotia, maintient la sienne à 57 $.
Ces cours-cibles sont porteurs d’un gain potentiel d’encore 18%.
Les deux analystes signalent la robuste progression des ventes aux États-Unis et au Canada, sans l’effet des acquisitions.
Au Canada, les ventes internes ont rebondi de 6,7% ; aux Etats-Unis, ces ventes ont crû de 8,1% et de 20% auprès des grands détaillants et des magasins-entrepôts de la rénovation.
Sa variété unique de 100 000 articles accroît sa pénétration aux États-Unis et lui fait gagner des parts de marché.
À court terme, les marges reculent un peu parce que les sociétés acquises sont moins rentables que les activités existantes de la société. L’offre de produits aux Etats-Unis comporte aussi de plus faibles marges.
Anthony Zicha s’attend toutefois à ce que la société exploite le levier que lui procure sa taille croissante aux États-Unis, pour améliorer ses marges au fil du temps.
C’est pourquoi il se dit prêt à accorder au titre un généreux multiple de 20 fois les bénéfices prévus en 2015, comparativement à une évaluation moyenne de 15,1 fois depuis 2005.
«Le rendement élevé de l’avoir des actionnaires de 17,5% prévu en 2015 justifie un tel multiple», dit-il.
M. Aghazarian fait aussi valoir que Quincaillerie Richelieu profite de la remontée des dépenses de la rénovation aux États-Unis.
La reprise canadienne devrait se poursuivre comme en témoigne l’expansion d’une usine d’armoires de cuisine de Norcraft Compagnies, à Winnipeg.
En plus, avec ses flux de trésorerie que dégage son exploitation efficace, la société continuera de partager son surplus de capital avec ses actionnaires en rachetant activement ses actions.
Groupe Colabor (GCL, 3,90 $): l’épée de Damoclès disparaît
Groupe Colabor (GCL, 3,90 $): l’épée de Damoclès disparaît
Le distributeur d’aliments de Boucherville Groupe Colabor s’est enfin entendu avec l’Agence de revenu du Canada concernant un avis de cotisation lié à sa conversion de fiducie de revenu en société par actions, en août 2009.
La société comptabilisera une charge de 15 M$ au troisième trimestre pour dévaluer des pertes fiscales reportées, mais la résolution du litige enlève un poids qui pesait sur l’entreprise depuis 18 mois.
Revenu Canada ne lui réclame aucun impôt pour les années 2009 à 2013, explique Mark Neville, de Banque Scotia.
D’ailleurs, l’action de Colabor a gagné 6 % en réaction à l’entente, le 2 octobre.
M. Neville maintient son cours-cible de 7 $, bien que l’imposition des futurs bénéfices réduira un peu les fonds qui servent au versement de son dividende annuel de 0,24 $ par action.
Pour sa part, Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, estime que l’entente économisera 13M$ ou 0,50$ par action à la société, soit ce qu’il lui en aurait coûté pour contester l’avis de cotisation de Revenu Canda.
L’analyste augmente son cours-cible de 5$ à 5,50$ en attendant le dévoilement des résultats du troisième trimestre, le 21 octobre.
Il reste à la société à s’attaquer à sa dette élevée, qui équivaut à plus de quatre fois son bénéfice d’exploitation, dit-il.
Rappelons qu’en février 2013, la Caisse de dépôt et placement du Québec a investi 15 M$ de plus dans Colabor, afin d’appuyer l’achat de T. Lauzon, un distributeur en viandes, volailles et poissons.
Performance Sports Group (PSG, 18,08 $): un bon événement annuel, en attendant le 1er trimestre
Performance Sports Group (PSG, 18,08 $): un bon événement annuel, en attendant le 1er trimestre
Deux analystes sont revenus enthousiastes de la présentation annuelle de Performance Sports Group à plus de 700 détaillants d’articles de sports en Floride.
L’ex-Bauer a lancé plusieurs nouveaux produits et a surtout démontré la force que lui confère sa capacité d’innovation pour offrir des produits différenciés dans les cinq sports qu’elle sert: le hockey sur glace, la crosse, le baseball, la balle molle et le soccer, disent les deux analystes.
La société étend notamment sa technologie 37,5 ™d’absorption de la transpiration aux chaussons de patins et aux gants (tant pour le hockey et lacrosse) et aux vêtements de baseball et de balle molle, précise George Doumet, de Banque Scotia.
En attendant le dévoilement des résultats du premier trimestre le 10 octobre, l’analyste maintient son cours-cible de 19$US, pour un gain potentiel de 8%.
M. Doumet prévoit une hausse des revenus de 15%, une augmentation de 9% du bénéfice d’exploitation, mais un recul de 21% du bénéfice à 0,49$ US par action.
Cela s’explique par le bond des frais financiers après l’achat du fabricant d’équipements baseball Easton, pour lequel la société a emprunté 450 millions de dollars américains.
Easton est un nouvel axe de croissance pour la société, mais à court terme Performance Sports Group en supporte surtout les coûts et ne profite pas encore de son potentiel.
Martin Landry, de Valeurs mobilières GMP, estime que la capacité d’innovation de la société lui fera gagner des parts de marché additionnelles dans tous les sports.
Il s’attend aussi à ce que la société utilise ses flux de trésorerie pour réduire sa dette élevée, qui représente plus de 3,5 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2015.