Que faire avec les titres de Netflix, Disney et Starbucks? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Netflix (NFLX, 178,36$ US): larguée par Disney
Cantor Fitzgerald renouvelle une recommandation "surpondérer".
Disney annonce qu'elle va lancer un service de diffusion en ligne pour ses contenus en 2019, de même qu'un service de diffusion apparenté pour ESPN au début 2018. En conséquence, Disney mettra fin à son entente de distribution avec Netflix pour ses nouvelles productions.
Kip Paulson croit qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, mais qui n'aura pas d'impact avant septembre 2019, et que cet impact sera marginal.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
L'analyste affirme que Disney ne contribuait à Netflix que depuis septembre 2016 et que les activités internationales ne bénéficiaient pas de l'entente.
Monsieur Paulson souligne que les contenus de Netflix deviennent plus diversifiés chaque année et que l'international est le catalyseur de la croissance à venir de l'entreprise.
La cible est maintenue à 205$ US.
Disney (DIS, 106,98$ US): les répercussions sont incertaines
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation "sous-performance" et abaisse sa cible.
La société annonce qu'elle va mettre fin à son entente avec Netflix et lancer son propre service de diffusion en ligne en 2019. Elle annonce également qu'elle lancera un service apparenté avec ESPN en 2018.
Daniel Salmon indique qu'il y a maintenant un important manque de visibilité sur ce que sera le bénéfice d'exploitation de Disney dans l'avenir.
Il souligne que les frais de licences qu'elle recevait vont diminuer et que les investissements en contenus exclusifs risquent d'augmenter. Ces pressions doivent éventuellement être compensées par les revenus d'abonnement aux nouveaux services, mais il est difficile de voir.
Pour 2019, l'analyste diminue sont anticipation de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de près de 1,1 G$ US (de 18,7G$ à 17,7 G$ US).
Il ajoute que l'incertitude est accentuée par le fait qu'au même moment, d'importants droits de diffusion pour des contenus sportifs viendront en renouvellement.
Monsieur Salmon estime que le bénéfice d'exploitation pourrait en conséquence être sous pression pour plusieurs années dans la prochaine décennie.
La cible est abaissée de 95$ à 90$ US.
Starbucks (SBUX, 54,52$ US): des problèmes semblent percoler, baisse de recommandation
BMO Marchés des capitaux abaisse sa recommandation à "performance de marché", de même que sa cible.
Andrew Strelzik dit avoir analysé la répartition géographique des Starbucks aux États-Unis sur 1 an, 3 ans et 5 ans et constate que la cannibalisation semble s'accentuer. Il a aussi réalisé l'exercice avec la concurrence et note que, si celle-ci est demeurée inchangée entre 2012 et 2014, le nombre d'établissements concurrents à l'intérieur d'un rayon d'un mille a fortement augmenté depuis.
L'analyste estime que non seulement la situation risque de rendre plus difficile le maintien de la croissance des ventes des établissements comparables, mais elle risque aussi de forcer une révision du nombre de nouvelles ouvertures projetées.
Monsieur Strelzik croit aussi qu'en parallèle à ses initiatives technologiques, Starbucks pourrait être forcée de réinvestir dans sa main-d'oeuvre.
L'anticipation de bénéfice 2018 est ramenée de 2,44$ à 2,34$ US par action.
Devant les différents défis et la probabilité de compression des multiples, la cible est abaissée de 64$ à 56$ US.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT