Que faire avec les titres de Mattel, Cascades et Saputo? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Mattel (Nasdaq., MAT, 31,56 $US) : grande déception, mais…
La déception est grande pour les résultats de Mattel(NY., MAT) au quatrième trimestre. Malgré des ventes décevantes pendant les Fêtes, Gerrick Jonhson, de BMO Marchés des capitaux, réitère sa recommandation «surperformance».
Le fabricant de Barbie a dévoilé un bénéfice par action de 0,52 $US, mercredi soir, après la fermeture des marchés. Le consensus des analystes s’établissait à 0,72 $US. L’action perd 12,67% à 27,56 $US vers 9h45.
L’achalandage des Fêtes a progressé trop lentement chez les détaillants, croit l’analyste. Les consommateurs ont tardé à faire leurs emplettes, si bien que les magasins n’ont pas eu le temps de faire une deuxième commande de jouets. «Le sursaut de la fin décembre s’est avéré être trop peu, trop tard», écrit l’analyste dans une note.
Le manque à gagner soulèvera inévitablement des questions sur la viabilité du dividende de 1,52 $US par action, qui procure un rendement de près de 5,4% aux actionnaires. L’incertitude sur les taxes et les tarifs douaniers pèseront également sur les multiples, anticipe l’analyste.
Malgré tout, M. Johnson croit que Mattel est digne de représenter une part importante d’un portefeuille dans un horizon de deux à quatre ans. Il aime les plans de l’entreprise et pense qu’elle va «dans la bonne direction».
De plus, il estime que le dividende est viable. «Mattel a démontré par le passé qu’elle était en mesure de générer des liquidités dans les bons moments comme dans les épisodes plus difficiles, poursuit-il. Nous recommandons aux investisseurs de recueillir leur dividende et de patienter. Nous ne croyons pas que l’attente sera si longue.»
Il abaisse sa cible de 40 $US à 36 $US.Cascades (Tor., CAS, 12,85 $): La hausse des prix n’est pas pour demain
L’action de Cascades monte dans l’espoir d’une appréciation des prix du carton d’emballage. Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, suggère aux actionnaires de «calmer leurs ardeurs».
L’augmentation des prix espérée prendra du temps avant de se réaliser, selon lui. Il ne voit pas d’amélioration avant le premier trimestre. La pression sur la rentabilité de l’entreprise de Kingsey Falls devrait perdurer au quatrième trimestre et au premier trimestre. Il rappelle que les clients ont vivement réagi lorsque les prix ont augmenté en octobre. La prochaine hausse ne se fera vraisemblablement pas sans résistance, même si l’augmentation des coûts de production la justifie.
À la lumière du marché et de ses conversations avec la direction, l’analyste abaisse ses prévisions pour les résultats du quatrième trimestre, qui seront publiés le deux mars prochain. Il abaisse sa prévision de 95 M$ à 89 M$ pour les bénéfices avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA). Cela représenterait une diminution de 14% par rapport à la même période l’an dernier.
Il maintient sa recommandation «performance de secteur» et sa cible de 12,50$.Saputo (Tor., SAP, 47,74 $): les résultats s’annoncent bien
Les prix des produits laitiers remontent de leurs récents creux. Bien que les prix soient encore sous la moyenne des cinq dernières années, le contexte est favorable aux producteurs fromagers diversifiés qui réussissent à produire à faible coût comme le fait Saputo, note Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.
Le fromager montréalais dévoilera ses résultats du troisième trimestre 2017 le deux février prochain. L’analyste anticipe un bénéfice de 0,50$ par action, ce qui représenterait une hausse de 14% par rapport à la même période l’an dernier.
À plus long terme, elle note que Saputo reste un acquéreur d’entreprises «discipliné». La direction est engagée à devenir un acteur plus imposant dans un marché fragmenté. Son bilan solide et la générosité de ses flux de trésorerie procurent plusieurs avenues pour retourner de l’argent aux actionnaires.
L’action de Saputo offre un «drôle» de mariage entre la croissance et le défensif. Le titre est défensif, car même en récession la population doit manger, souligne Mme Nattel. En même temps, l’entreprise demeure une histoire de croissance.
Toutefois, l’évaluation du titre reflète ses atouts. Elle reste donc sur les lignes de côtés avec une recommandation «performance de secteur». Elle bonifie sa cible de 49$ à 50$.