Que faire avec les titres de Héroux-Devtek Maple Leaf Foods, et Costco? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Héroux-Devtek (HRX, 12,20 $): en vol pour des revenus de 500 M$ et un bénéficde d’exploitation de 70 M$ d’ici cinq ans
Les meilleurs bénéfices ajustés que prévu au quatrième trimestre et le potentiel lié aux nouveaux contrats pour le Boeing 777 nourrissent l’intérêt pour le titre de Héroux-Devtek, qui vogue à un sommet annuel.
Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, est d’ailleurs prêt à payer aujourd’hui pour le potentiel du contrat historique avec Boeing en haussant son cours-cible de 14 à 15 $, pour un gan potentiel de 23 % ».
« L’action de Héroux-Devtek devrait pouvoir soutenir son évaluation élevée en raison en raison du potentiel de croissance lié aux nouvelles commandes de sa dernière acquisition APPH, du programme du Boeing 777 et de nouveaux programmes pour les avions d’affaires Learjet, Legacy et Dassault Falcon», note l’analyste.
Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale, hausse aussi son multiple d’évaluation, bien que les nouveaux revenus de Boeing ne débuteront qu’en 2017.
Ce nouveau contrat exige aussi des investissements en équipements de 50 % plus que prévus (90 M$), au cours des deux prochaines années. Il fait tout de même passer son cours-cible de 13 à 13,50 $.
« D’ici cinq ans, les revenus de la société devraient atteindre la marque de 500 millions de dollars, sans le potentiel d’autres acquisitions. C’est atteignable en fonction des contrats déjà en poche, de la hausse prévue de la cadence de la production et de la mise en production des nouveaux trains d’atterrissage pour le Boeing 777 », dit-il.
Les commandes civiles du carnet de commandes représentent huit ans de production.
Héroux-Devtek vise aussi à faire passer sa marge d’exploitation de 14,5 à 16 % à long terme, indique aussi M. Poirier.
Son bénéfice d’exploitation devrait donc atteindre la marque de 100 M$, trois fois plus que les 36 M$ de 2014, prévoit M. Doersken.
Anoop Prihar, de GMP Valeurs mobilières, n’est pas prêt à payer tout de suite pour les futurs revenus et bénéfices. Il hausse toute de même son cours-cible de 10,25 à 12,50 $ parce que toute l’industrie est réévaluée à la hausse.
Maple Leaf Foods (MFI, 19,13 $): le producteur de viandes sera-t-il emportée par la consolidation rapide de son industrie ?
Maple Leaf Foods (MFI, 19,13 $): le producteur de viandes sera-t-il emportée par la consolidation rapide de son industrie ?
L’action du producteur de viande en redressement a bondi de 10 % le 29 mai et a atteint un record à l’annonce d’une surenchère de 6,2 milliards de dollars américain pour l’Américaine Hillshire Brands par Tyson Foods.
La consolidation de l’industrie de la viande s’accélère parce que les producteurs ont besoin d’économie d’échelle pour contrer la hausse de leurs coûts.
Les prix offerts par les acquéreurs ont atteint une évaluation élevée de 12 à 13 fois les bénéfices d’exploitation des producteurs, soit 50 % de plus que lors de transactions antérieures.
Or, Maple Leaf se négocie à un multiple de 7,1 fois les siens, note Michael Van Aelst, de Valeurs mobilières TD.
Plus important encore, Maple Leaf pourrait elle-même être emportée par la vague des transactions si les acquéreurs qui perdent les surenchères se cherchent de nouvelles proies.
« La famille McCain (qui tente une relance de Maple Leaf Foods depuis 2010) assure que la société n’est pas à vendre. Il a aussi promis d’agir dans l’intérêt de tous les actionnaires si une offre valorisait la société au-delà de sa relance », rappelle M. Van Aelst.
Sur une base fondamentale, le titre de Maple approche du cours-cible de 21 $ de M. Van Aelst, mais il pourrait grimper à 25 $ si la société atteint ses objectifs de marge et 28-29 $ dans une offre d’achat, dit-il.
Entretemps, l’énorme restructuration de la société tire à sa fin avec la fermeture des quatre dernières usines moins performantes. Ses marges devraient donc s’améliorer dès le premier trimestre de 2015, prévoit l’analyste.
Costco Wholesale (COST, 114,14 $ US ): l’inflation alimentaire donne du fil à retordre
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Le modèle d’affaires de Costco est très stable, avec ses revenus d’abonnement, mais de temps à autre des facteurs nuisent à ses résultats à court terme.
Cette année, la hausse prononcée des prix de la viande nuit aux marges du détaillant qui a choisi de maintenir des prix fixes pour des produits vedettes, tels que le poulet à la broche.
Ces pressions nuisent à sa marge brute à court terme, d’où le bénéfice de 0,02 $ US inférieur aux prévisions au troisième trimestre, explique Meredith Adler, de Barclays.
« Costco a l’intention de refiler à ses clients la hausse de ses coûts, sauf pour certains articles ciblés », explique l’analyste.
Ceci dit la hausse de 6 % des ventes de ses magasins américains ouverts depuis plus d’un an et celle de 8 % de ses magasins à l’étranger, surpassent la performance de bien d’autres détaillants.
Malgré tout, Mme Adler ne recommande pas l’achat du détaillant parce que ses nouveaux magasins américains cannibalisent les ventes de magasins existants.
Le détaillant risque de souffrir aussi de la concurrence des détaillants en ligne et n’a pas encore trouvé la formule pour le concurrencer de façon rentable.
En ligne, Costco diminue l’importance des articles chers et volumineux et offre plus de vêtements et de produits de beauté, qui sont consommés plus fréquemment.
L’analyste aimerait aussi que la société optimisme son capital parce qu’elle tire peu de rendement de ses liquidités. Elle est aussi timide avec ses rachats d’actions
Le détaillant ouvre 30 nouveaux magasins cette année dont trois au Canada.