Que faire avec les titres de David’s Tea, Shopify et Element Financial? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
David’s Tea (Nasdaq., DTEA, 22,48 $US): un titre déjà dispendieux
Kelly Bania, de BMO Marchés des capitaux, commence le suivi du détaillant montréalais avec une recommandation «performance de secteur» et une cible de 21 $US.
Il y a de quoi aimer le spécialiste du thé, admet Mme Bania, même si elle reste sur les lignes de côté. Elle note que l’expérience en magasin est «moderne», que la culture d’entreprise encourage l’innovation et que la société est bien positionnée dans son marché. Le rendement sur la capital investi dans les boutiques est également attrayant. En règle générale, les bénéfices tirés d’un magasin permettent de rembourser l’investissement initial après deux ans, note-t-elle.
Ceci étant dit, elle rappelle aux investisseurs que le titre s’est déjà apprécié de près de 18% depuis son entrée en Bourse au début de juin. L’action s’échange à un multiple supérieur à la moyenne des sociétés de consommation prometteuses en début de cycle.
Le modèle d’entreprise n’est pas sans risque, prévient-elle. Il n’est pas dit que la stratégie remporte le même succès aux États-Unis qu’au Canada. Même si l’enseigne est populaire, les barrières à l’entrée ne sont pas importantes, précise-t-elle.
Shopify (NY., SHOP, 31,32 $US): la bonne entreprise, dans le bon marché
Un autre premier suivi. Michael Nemeroff, de Credit Suisse, entame le suivi de Shopify, entrée à la Bourse de New York en mai, avec une recommandation « surperformance » et une cible de 40 $US.
La plateforme de la société d’Ottawa permet aux entreprises de créer leur propre commerce en ligne. Grâce au rapide développement du commerce en ligne, Shopify est en bonne posture pour accaparer les parts de marchés, et séduire les futurs clients, croit l’analyste.
L’analyste considère ainsi que Shopify a ce qu’il faut pour accroître significativement ses revenus.Credit Suisse estime la taille du marché à 5,3 G$US. Celui-ci pourrait atteindre 10,2 G$US à moyen terme.
Element Financial (Tor., EFN, 19,19$): un modèle d’affaires
Pour les investisseurs, Element Financial est l’une des rares sociétés à offrir une forte croissance des bénéfices, une visibilité relativement bonne sur les bénéfices futurs et la possibilité de procéder à des acquisitions réalisées par une équipe d’expérience, croit Michael Overvelde, de Raymond James.
L’analyste commente l’acquisition des activités de gestion de flotte de parc de véhicules de General Electric pour 8,6 G$. La transaction fera de la société canadienne le plus important acteur de ce secteur dans trois pays: le Canada, les États-Unis et l’Australie.
La gestion de flotte représentera désormais près de 66% des bénéfices de l’entreprise. M. Overveld s’en réjouit puisque cette division est peu risquée. Ses activités sont récurrentes et elle a un fort potentiel de croissance.
L’analyste émet une recommandation « surperformance ». Il bonifie sa cible de 21$ à 24$.