Que faire avec les titres de Canadien Pacifique, Intact et Descartes Systems? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Canadien Pacifique (CP, 191,82 $): au tour de Raymond James de porter sa cible à 220 $
L’appréciation de l’action de Canadien Pacifique oblige Steve Hansen, de Raymond James, à hausser de 192$ à 220$ son cours-cible pour le transporteur ferroviaire.
«L’amélioration économique et le progrès des initiatives internes donneront un nouvel élan au revirement de CP», dit-il.
Le redressement de la société est remarquable, les dirigeants Hunter Harrison et Keith Creel ayant atteint leurs objectifs de quatre ans en seulement deux ans, ajoute M. Hansen.
Après un bond de 156% de l'action en deux ans, les investisseurs sont nombreux à croire qu’ils ont manqué le bateau.
Or, le redressement entre dans sa deuxième phase, une période plus axée sur l’innovation et la croissance, fait valoir M. Hansen.
«Les dirigeants voudront exploiter leur structure de coûts allégée et leurs nouvelles offres de services pour aller chercher des contrats plus rentables dans les domaines du pétrole, des céréales et des marchandises de consommation courante», prévoit-il.
La croissance des revenus sera nourrie par une hausse prévue de 3 à 5% des volumes de marchandises transportées et une augmentation annuelle de 2 à 4% des tarifs.
D’ici 2 à 3 ans, CP aura aussi d’autres occasions de se mettre en valeur, en vendant des actifs immobiliers superflus de 1 à 2 milliard de dollars, en rachetant un montant additionnels de 3,5 milliards de dollars de ses actions, en réalisant d’autres économies, en réduisant son taux d’imposition et en optimisant sa dette.
Son nouveau cours-cible de 220 $ (gain potentiel d’encore 14 %) correspond à un multiple de 17 fois les bénéfices prévus en 2016, de 13 $ par action.
Intact (IFC, 71,91 $): un bon potentiel sous-estimé
Intact (IFC, 71,91 $): un bon potentiel sous-estimé
John Aitken, de Barclays, initie l’assureur en dommages Financière Intact, avec une recommandation d’achat et un cours-cible de 80$, pour un gain potentiel de 12%.
Son titre ne reflète pas la capacité de l’assureur général de réaliser une bénéfice de 6$, un seuil que la société franchira en 2015, prévoit l’analyste.
À court terme, les pertes associées aux réclamations pour catastrophes naturelles masquent ce potentiel de rentabilité, qui deviendra plus apparent aux deuxième et troisième trimestres, explique-t-il.
Intact pourrait faire encore mieux si l’assureur exploite la force de frappe que lui confère sa position de chef de file pour réaliser d’autres acquisitions, dans une industrie en consolidation.
Une stratégie plus active d’acquisitions pourrait porter son titre à 87 $, soit 2,5 fois sa valeur comptable, croit M. Aitken.
Descartes Systems (DSG, 15,10 $): un trésor de guerre de 155 M$ pour réaliser d’autres acquisitions
Descartes Systems (DSG, 15,10 $): un trésor de guerre de 155 M$ pour réaliser d’autres acquisitions
Le fournisseur de solutions de logistique pour la chaîne d’approvisionnement émet jusqu’à 155 millions de dollars d’actions pour partir à la chasse d’autres acquisitions.
«Bien que l’émission d’actions dilue l’actionnariat actuel d’environ 15%, nous ne croyons pas que la société ait procédé à un tel placement si elle n’avait pas déjà des cibles d’achat à court terme dans sa mire, pour déployer ce capital de façon rentable», note Thanos Moschopoulos, de BMO Marchés des capitaux.
Si la société utilise le produit de l’émission pour des acquisitions et amène ses proies à ses propres marges, les acquisitions pourraient ajouter de 4 à 14% à ses bénéfices, calcule-t-il.
Seule ombre au tableau: l’action de Descartes est chère, car elle se négocie à un multiple de 5 fois ses ventes et de 15,7 fois son bénéfice d’exploitation.
Blair Abernethy, de Cantor Fitzgerald, s’attend aussi à des achats de plus grande envergure pour que Descartes bâtisse plus rapidement son réseau mondial de logistique.
Il en recommande toujours l’achat, en prévision d’une hausse de 9,2% des bénéfices à 0,82$ par action, entre 2015 et 2016.