Que faire avec les titres de Canadien Pacifique, de Gildan et de SmartREIT? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Canadien Pacifique (Tor., CP, 171,10$) : un revirement de la tendance?
La direction du Canadien Pacifique affirme que les volumes reprennent une tendance à la hausse, rapporte Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux. L’analyste a rencontré Keith Creel, le chef des opérations, et Nadeem Velani, responsable des relations avec les investisseurs.
Il y aurait des améliorations du côté du transport de grains, une «modeste» augmentation du transport de pétrole par rail tandis que les activités reprennent leurs cours à Fort McMurray et on s’attend également à une reprise pour la potasse. Ces trois produits ont généré 35% des revenus du transporteur ferroviaire en 2015, note l’analyste.
La direction souhaite accroître le bénéfice par action de 10%, ce qui «place peut-être la barre trop haut», croit M. Chamoun. Celui-ci anticipe plutôt une croissance d’entre 3% et 4%, une prévision plus «raisonnable». Cette estimation laisse toutefois la place à de belles surprises si la reprise du transport de marchandises se confirme.
La rencontre a convaincu M. Chamoun de la justesse de son analyse. Il réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 200$.
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Gildan (Tor., GIL, 38,44$) : ça s’annonce mieux en 2017
La direction de Gildan semble avoir confiance en ses prévisions, estime Anthony Zicha, de Banque Scotia, qui a rencontré Rhodri Harries, le chef des finances, et Sophie Argiriou, responsable des relations avec les investisseurs.
La direction prévoit un bénéfice par action se situant entre 1,50$ et 1,60$ en 2016. Cela représente une croissance d’entre 3% et 9%, ce qui est «relativement modeste», juge M. Zicha. Cependant, le fabricant montréalais de vêtements est en bonne posture pour augmenter ses parts de marché et son bénéfice en 2017.
Parmi les facteurs qui serviront de catalyseurs, il y a les faibles coûts manufacturiers, l’augmentation de la capacité de production et les prix de vente attrayants de Gildan.
L’acquisition d’Alstyle, pour 110 M$US en mai denier, offre aussi des occasions de synergies.
L’analyste réitère sa recommandation «surperformance de secteur» et sa cible de 44$.SmartREIT (Tor., SRU.UN, 38,14$) : Ça va bien, même un peu trop
Tout se déroule comme prévu pour SmartREIT, mais cette belle histoire commence à être dispendieuse, croit Endri Leno, de la Financière Banque Nationale.
Ce fonds de placement immobilier(FPI) possède 150 centres commerciaux à travers le pays. M. Leno croit que le parc immobilier est de bonne qualité. L’attrait des magasins Walmart, qui occupe près de 30% de la surface utilisée y est pour quelque chose. La répartition géographique des habitations est également favorable. Seulement 4% de la la surface utilisée se trouve en Alberta, qui souffre du déclin des prix de l’énergie. En comparaison, près de la moitié de la surface se trouve à Montréal, Toronto et Vancouver.
Un an après avoir amorcé le suivi du titre, M. Leno croit toujours que SmartREIT reste l’une des meilleures sociétés de placements immobiliers cotées à la Bourse de Toronto. Néanmoins, le titre n’est plus l’aubaine qu’il était. Son action se vendait à une prime de 5% par rapport à ses pairs. Il s’échangeait à un rabais de 7% quand l’analyste a commencé le suivi.
Il abaisse donc sa recommandation à «performance de secteur », dans l’attente d’un recul qui ouvrirait un nouveau point d’entrée. Il bonifie tout de même sa cible, qui passe de 37$ à 39$. Les investisseurs sont à la recherche de valeur sûre à la suite du Brexit, explique-t-il. SmartREIT profitera de la quête d’une solution de rechange aux faibles rendements obligataires.