Que faire avec les titres de BPR, Banque TD et Mondelez? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
BRP (DOO, 41,50$): les résultats surpassent sur toute la ligne, mais les objectifs ne bougent pas
Le fabricant de motoneiges, de motomarines, de roadsters, de moteurs marins et de véhicules tout-terrain a surpassé les attentes sur toute la ligne au deuxième trimestre, mais BRP n’augmente pas ses objectifs annuels.
La vigueur des ventes de véhicules hors route a nourri un bond de 20% des ventes, qui dépassent la marque du milliard de dollars, précise Steve Arthur de RBC Marchés des capitaux.
Les ventes de produits toutes saisons, soit tous les véhicules hors route, ont en effet bondi de 35% à 439M$.
Pour ce trimestre le plus modeste de l’année pour le fabricant, la hausse des volumes de ventes, en particulier pour le véhicile hors route Can-Am Maverick X3, a fait bondir la marge d’exploitation de 5,2 à 8%.
BRP a aussi bénéficié de gains d’efficacité dans sa chaîne de production, note l’analyste.
Ces meilleurs profits et le rachat majeur de 350M$ d’actions réalisé en juillet, fait exploser le bénéfice par action qui passe de 0,01$ à 0,18$ par action.
BRP a racheté 8,6 millions ou 7,7% de ses actions à 40,70$ chacune dans une enchère conclue le 21 juillet.
Malgré ces bons résultats, la société de Valcourt maintient ses orientations annuelles: une hausse de 5% des revenus à 4,5 milliards, une amélioration de 10 à 13% de son bénéfice d’exploitation à 568M$ et une augmentation de 20% du bénéfice par action à une nouvelle fourchette de 2,23 à 2,35$.
Avant l’appel-conférence qui donnera le ton pour le deuxième semestre, M. Arthur maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 43$.
L'action de l'ex-division des produits récréatifs de Bombardier s'est envolée de 70% depuis un an.
Banque TD (TD, 67,06$): la meilleure banque pour la fin
Banque TD (TD, 67,06$): la meilleure banque pour la fin
La Banque T-D a termine le dévoilement des résultats du troisième trimestre en beauté. Son bénéfice ajusté de 1,51$ a crû de 19% et a surpassé les attentes de 11%, note Scott Chan, de Canaccord Genuity.
La vigueur de l’économie canadienne, à un sommet en six ans, a certainement contribué au rebond de sa division canadienne, reconnaît l’analyste.
Ses activités bancaires, d’assurance et de gestion de patrimoine au pays ont en effet accru leur rentabilité de 14%.
Les revenus de sa division canadienne ont crû plus vite (5%) que ses dépenses (4%) procurant à la banque un levier de rentabilité de 4%, dans le haut de la fourchette de son industrie.
Aux États-Unis, une hausse des prêts, des dépôts et même de la marge d’intérêts a produit une hausse de 11% des bénéfices.
«L’amélioration canadienne, après six trimestres de résultats décevants, ainsi que la bonne performance aux États-Unis devraient redonner du tonus au titre en Bourse qui tirait de l’arrière sur ses rivaux depuis le début de l’année», espère M. Chan.
Les bons profits haussent le ratio de capital réglementaire à 11%, ce qui donne à la banque la latitude pour gonfler son plan annuel de rachat d’actions de 15 à 20 millions d’actions ou 2 % de ses actions en circulation.
M. Chan s’attend aussi à ce que la Banque T-D majore son dividende de 8% au premier trimestre de 2018.
«TD est notre banque favorite en raison de ses activités américaines. La meilleure performance au Canada nous donne encore plus confiance dans notre choix», explique l’analyste.
Son titre est aussi un bon moyen de participer à la performance de ses activités américaine à bon prix. Sa filiale Ameritrade(AMTD, $US) par exemple se négocie à un multiple de 24 fois ses propres bénéfices tandis que le groupe repère des banques régionales de la Côte Est américaine se transigent à un multiple de 14 fois les leurs. Ces évaluations se comparent au multiple de 11,4 fois le bénéfice de 5,88$ prévu en 2018 pour la T-D, explique M. Chan.
À son avis, la banque mérite de se négocier à un multiple de 12,6 fois son bénéfice, soit 7% de plus que la moyenne de ses semblables.
Il recommande l’achat du titre et hausse son cours cible de 72 à 74 $.
Mondelez (MDLZ, 40,66$ US): Buffett dégonfle la spéculation entourant le fabricant des biscuits Oreo
Mondelez (MDLZ, 40,66$ US): Buffett dégonfle la spéculation entourant le fabricant des biscuits Oreo
Une simple déclaration de Warren Buffett lors d’une entrevue à la chaîne de télévision CNBC a dégonflé les espoirs de ceux qui spéculaient sur le potentiel d’un deuxième mariage entre Kraft Heinz et son ancienne division de grignotines Mondelez.
Principal actionnaire et artisan de l’union de Kraft et Heinz dont il siège au conseil, M. Buffett a catégoriquement indiqué qu’il n’était pas intéressé au fabricant de biscuits, de craquelins et de chocolats Mondelez, car «il ne sert à rien de multiplier les marques».
Robert Moskow de Credit Suisse, a aussitôt réduit son cours cible de 50 à 46$US pour le titre de l’entreprise qui fermera en décembre son usine montréalaise des biscuits Christie.
Sous la pression des actionnaires activistes Nelson Peltz et Bill Ackman, le deuxième fabricant de confiserie au monde, est au cœur d’un vaste programme qui vise à réduire ses coûts de 3 milliards de dollars américains, d’ici la fin de 2018, pour contrer le déclin de ses ventes depuis trois ans.
M. Moskow croit que le nouveau chef de la direction continuera cet effort. Recruté chez le fabricant canadien de produits surgelés Aliments McCain, Dirk Van de Put entrera en poste en novembre et puisera dans sa vaste expérience chez Danone, Mars, Coca-Cola et Novartis, au cours des 30 dernières années.
«Mondelez est certainement capable de faire croître ses bénéfices à un rythme supérieur à son industrie à mesure que le plan pour relever ses marges progresse. La société jouera aussi un rôle dans la consolidation de l’industrie (même si Hershey lui a échappée)», croit M. Moscow.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et considère que le titre mérite un multiple de 18 fois ses bénéfices prévus dans un an, soit 5% de plus que la moyenne de son industrie étant donné sa place de choix dans les marchés émergents et la valeur de ses actifs dans une industrie en consolidation.
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